Auteur d’une pâle copie face à l’Uruguay, le XV de France, qui retrouve ses titulaires habituels, a l’obligation de bien faire face à la modeste Namibie, jeudi à Marseille, pour retrouver l’élan de sa belle entame du Mondial-2023 face aux All Blacks.
Sur le papier, les Bleus, qui sont au nombre des grands favoris de la compétition et quasi assurés de disputer la phase finale, n’ont pas grand chose à craindre de cette 3e journée de la phase de groupes de la Coupe du monde: en sept participations à un Mondial, les Namibiens, 21e au classement World Rugby, n’ont jamais remporté un match.
En cinq oppositions, les « Welwitschias » – qui tirent leur surnom d’une plante particulièrement tenace du désert namibien – n’ont jamais battu les Français. Ils restent même sur 13 essais encaissés et une correction 87-10 lors du Mondial-2007.
Seize ans plus tard, les hommes de Fabien Galthié doivent s’inspirer de leurs illustres aînés, et si possible avec style, pour se racheter auprès du public, une semaine après la victoire poussive devant l’Uruguay (27-12) à Lille.
Les Bleus alignent cette fois une équipe premium
Dans le Nord, bousculée et brouillonne, la formation bis du XV de France a bafouillé face à la « garra charrua », cet état d’esprit typiquement uruguayen qui mêle combativité, fierté et don de soi. Dans le Sud, les Bleus alignent cette fois une équipe premium, renforcée notamment par les retours de blessure du pilier Cyril Baille et du centre Jonathan Danty.
« On veut répondre par rapport à l’impression laissée contre l’Uruguay. On a envie de faire une prestation aboutie, propre, qui corresponde à ce qu’on sait faire », a d’ailleurs admis le deuxième ligne Thibaud Flament.
« Contre l’Uruguay, on a péché par manque d’engagement. Ce qui pourra nous donner du plaisir, c’est l’engagement, l’agressivité qu’on n’a pas su lâcher contre l’Uruguay. Si on arrive à faire ça, les choses se mettront en place et le paysage pourra s’éclaircir », a-t-il ajouté.
Les coéquipiers d’Antoine Dupont, titulaire jeudi comme Gaël Fickou, Damian Penaud, Anthony Jelonch ou Thomas Ramos, débarquent donc au stade Vélodrome le couteau entre les dents. « La victoire est obligatoire », a assuré le troisième ligne Charles Ollivon.
On va s’appliquer à gagner le match, à construire notre victoire
« Un carton? On va déjà s’appliquer à gagner le match, à construire notre victoire et, évidemment, qu’on va donner le maximum, pour mettre notre jeu en place, pour qu’on soit clair dans notre jeu. On veut sortir du match avec la banane et profiter d’une belle soirée pour passer une bonne semaine derrière. C’est ça, l’objectif. On veut en profiter », a encore souri le joueur de Toulon.
Avec son équipe en partie amateur, la Namibie, qui a commencé son Mondial-2023 par deux gifles face à la Nouvelle-Zélande (71-3) et l’Italie (52-8), ne devrait pas poser trop de tracas au pays hôte.
Comme l’a d’ailleurs confessé le sélectionneur sud-africain de la Namibie, Allister Coetzee, les Welwitschias ont ciblé le match face à l’Uruguay, le 27 septembre, pour décrocher cette première victoire dans un Mondial. Et neuf changements ont été opérés dans l’équipe de départ.
« Notre état d’esprit, c’est de nous préparer en vue du dernier match, de voir ce que les joueurs peuvent offrir et d’avoir la meilleure équipe possible à ce moment-là », a expliqué le sélectionneur.
Même son de cloche du côté de Jacques Theron: « C’est ma première titularisation pour la Namibie. J’ai hâte de montrer ce que je sais faire et ce que j’ai dans le ventre ».
« Affronter Dupont, un des joueurs les plus connus actuellement, ça va être amusant et je vais apprendre beaucoup. J’ai hâte de relever ce défi », se réjouit le demi de mêlée des Wanderers, club de Windhoek.
« Si je pouvais avoir une de ses qualités ou si je pouvais m’entraîner seul à seul avec lui, j’aimerais qu’il m’enseigne sa vision du jeu qui est excellente. S’il peut me donner un ou deux conseils, ce serait incroyable », ajoute le joueur de 24 ans.
Il faudra peut-être attendre le coup de sifflet final.
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