Au moins 12 personnes ont été tuées et 30 autres blessées à la suite d’une frappe américaine sur Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les Houthis, selon des responsables sanitaires locaux.
Dans un communiqué publié le 21 avril, le ministère de la Santé du Yémen, contrôlé par les Houthis, a rapporté que des avions américains avaient frappé le marché du quartier de Farwa, à Sanaa, dans la nuit du 20 au 21 avril.
L’évaluation des pertes est préliminaire et ne peut être vérifiée de manière indépendante.
Al-Masirah, un organe de presse appartenant aux Houthis, a également diffusé des images censées montrer les dégâts causés par les frappes et les efforts déployés pour évacuer et soigner les blessés, l’une des séquences semblant montrer un enfant en bas âge parmi les morts.
Epoch Times a contacté le Commandement central des États-Unis pour obtenir plus de détails sur les frappes nocturnes à Sanaa, y compris sa propre évaluation des dommages après les frappes. La composante militaire américaine a refusé de fournir de nouveaux détails sur la frappe de Sanaa.
Depuis plus d’un mois, les avions américains frappent régulièrement des cibles dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis.
Ces attaques s’inscrivent dans le cadre d’un nouvel effort visant à affaiblir les capacités militaires du groupe et à le dissuader de poursuivre ses attaques de drones et de missiles contre Israël et le trafic maritime international dans la région.
Les Houthis, que le département d’État américain a récemment réinscrit sur la liste des organisations terroristes étrangères, ont commencé à lancer des missiles et des drones d’attaque à l’automne 2023, à la suite de l’éclatement des combats dans la bande de Gaza.
Les Houthis ont affirmé que leurs attaques étaient menées en solidarité avec le peuple palestinien et ont promis de poursuivre leurs efforts tant que les forces israéliennes continueront à se battre à Gaza.
Les combats ont commencé à Gaza en réponse à l’attaque du groupe terroriste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle il a tué 1200 personnes et pris environ 250 en otage.
Les attaques des Houthis se sont poursuivies de manière sporadique à la fin de l’année 2023 et pendant toute l’année 2024.
Au cours de cette période, les forces américaines ont contribué à intercepter des attaques visant des navires commerciaux en mer Rouge. En janvier 2024, les forces américaines ont commencé à frapper directement des cibles houthies.
Après qu’Israël et le Hamas ont conclu un cessez-le-feu temporaire à Gaza, les Houthis ont mis fin à leurs attaques de drones et de missiles, et les forces américaines se sont abstenues de mener des frappes réactives.
À la mi-mars, le cessez-le-feu à Gaza a commencé à vaciller et les Houthis ont menacé de reprendre leurs attaques.
Prenant de court la faction rebelle yéménite, le président américain Donald Trump a ordonné aux forces américaines de reprendre les attaques contre les cibles des Houthis le 15 mars.
L’agence de presse yéménite Saba a fait état de nouvelles frappes américaines dans la nuit, visant les régions d’Amran, de Hodeida, de Marib et de Saada, contrôlées par les Houthis.
Depuis que les Houthis se sont emparés de Sanaa en 2014, ils ont exercé une influence sur de nombreuses institutions étatiques yéménites préexistantes, dont l’agence de presse Saba.
Les Houthis contrôlent actuellement une zone du Yémen couvrant environ 80 % des 32 millions d’habitants du pays.
La semaine dernière, des frappes aériennes américaines ont visé le port pétrolier de Ras Isa dans la région de Hodeida.
Le commandement central des États-Unis a estimé que le port continuait à fournir du carburant, procurant ainsi des revenus aux Houthis malgré sa récente désignation comme zone terroriste.
L’agence de presse Saba a récemment rapporté que 80 personnes avaient été tuées et 150 autres blessées lors de l’attaque américaine du 17 avril contre le port pétrolier.
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