La cérémonie, en présence des présidents guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara ainsi que de l’ancien président Nicolas Sarkozy, doit avoir lieu en fin de matinée à la nécropole nationale de Boulouris (Var), où reposent 464 combattants de la 1re armée française.
Installé dans le sud de la France depuis trois semaines, Emmanuel Macron participe ce jeudi à la cérémonie du 75e anniversaire du débarquement de Provence, à Saint-Raphaël (Var), avant une rentrée chargée sur le front diplomatique la semaine prochaine.
Il s’agira de la première sortie officielle du président depuis le début de ses vacances, hormis un bref aller-retour à Tunis pour assister aux funérailles nationales du président tunisien Béji Caïd Essebsi.
La cérémonie prévoit également un discours d’Alpha Condé, la lecture d’un texte par David Diop, prix Goncourt des lycéens 2018, et d’un témoignage de vétéran par une lycéenne.
Si M. Macron a invité tous ses prédécesseurs à participer à la cérémonie dans cette nécropole qui avait été inaugurée il y a 55 ans, jour pour jour, par Charles de Gaulle, seul Nicolas Sarkozy doit faire le déplacement.
Les deux hommes s’étaient déjà affichés côte-à-côte fin mars, lors d’un hommage aux résistants du plateau des Glières, en Haute-Savoie, trois mois après un déjeuner partagé à l’Élysée, en pleine crise des « gilets jaunes ».
La commémoration de jeudi s’inscrit dans la série de cérémonies liées à la fin des deux conflits mondiaux qu’Emmanuel Macron a multipliées depuis l’automne – centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en novembre, puis 75e anniversaire du débarquement de Normandie en juin.
À Saint-Raphaël, M. Macron rendra hommage aux 450 000 soldats qui participèrent au débarquement allié du 15 août 1944. L’opération a été menée par les forces américaines et françaises, parties d’Afrique du Nord, de Corse et d’Italie du Sud.
Traditionnellement, cet anniversaire est l’occasion de saluer la contribution des soldats des anciennes colonies françaises à la Libération. Les troupes incluaient 260 000 combattants de la 1ère armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, composée principalement de soldats venus d’Afrique du Nord et subsaharienne.
Lors du 50e anniversaire, 18 pays africains avaient été représentés et pour le 60e, une quinzaine de chefs d’État d’Afrique noire et du Maghreb étaient présents, rendant hommage notamment aux tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs ou encore marsouins du Pacifique et des Antilles qui participèrent à l’opération « Dragoon ».
L’objectif militaire de ce débarquement était de prendre les Allemands par surprise et de soulager le front de Normandie où avait eu lieu le débarquement dix semaines plus tôt. L’opération s’est faite en plusieurs temps : à minuit, les premiers soldats français des commandos d’Afrique avaient escaladé la falaise du cap Nègre, près de Bormes-les-Mimosas.
Puis à 08H00, trois divisions d’infanterie américaine ont débarqué à Saint-Raphaël, comme à Cavalaire, Ramatuelle et Sainte-Maxime.
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