L’affaire Mila n’est pas terminée et suscite encore bien des propos animés. Certains de ses anciens camarades de classe disent lui en vouloir.
Pour avoir critiqué l’islam dans une vidéo qu’elle avait publiée sur Instagram en réponse aux insultes sur son homosexualité, Mila s’est exposée aux plus vives critiques, menaces et intimidations, depuis janvier 2020. Ses camarades de classes lui en veulent également et le manifestent à travers des propos virulents.
Des camarades du lycée Léonard de Vinci à Villefontaine (Isère) se sont en effet exprimés au sujet de Mila auprès du journal Le Point, dans un reportage publié le 15 octobre. Parmi eux, certains, de confession musulmane, se disent être « concernés » par les propos prononcés par Mila en janvier de cette année.
Le journal révèle que l’affaire Mila a de nouveau été abordée entre les élèves de l’ancien lycée de l’adolescente, à la suite d’une agression que Mila avait subie, à Malte. Alors qu’elle se trouvait cet été sur l’archipel, lors d’un séjour linguistique, un homme de nationalité algérienne avait proféré des menaces à son encontre.
Un élève a souligné au Point : « Elle continue à faire de la provoc. Il n’y a pas longtemps, elle a liké les photos d’une copine à moi sur Instagram. » Un autre a expliqué que Mila « a eu ce qu’elle méritait, c’est tout ». Plus virulents, d’autres ont affirmé : « C’est fini pour elle », ou encore « Mila, c’est une [insulte] ». « Moi je la balance d’ici, dans les buissons. Pas par terre, il faut pas salir notre belle route », a lancé l’un de ces élèves.
Un autre, plus pondéré que ses camarades, a reconnu : « Les gens qui ont souhaité sa mort, c’est des inconscients et des énervés. Dans notre religion, c’est pas possible de tuer quelqu’un. La prison, ç’aurait suffi. » Il a encore ajouté : « La vérité, c’est qu’on voulait la prendre, la mettre dans un coin et qu’elle fasse une vidéo d’excuses. C’est un peu oppressant, je vous mens pas, mais on l’aurait pas frappée. À la limite, elle se serait battue avec une fille. »
Mais le pire, c’est que toute cette violence s’est normalisée. Une ancienne camarade de Mila a confié au Point : « C’est comme ça, maintenant, sur les réseaux. On ne peut pas dire ce qu’on veut, surtout sur l’islam. » Elle a admis : « C’est sûr que c’est horrible, mais on ne peut pas changer les choses, c’est la société qui est comme ça, Mila ne pouvait pas ne pas savoir ce qui se passerait. »
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