Les jolis petits villages alsaciens qui ont de moins en moins de vie car les commerces ferment les uns après les autres ont maintenant une alternative : le bar truck ambulant de Clément Nicaud leur rend visite toutes les deux semaines.
À l’image des commerces ambulants d’autrefois, le camion de Clément Nicaud s’installe sur les places des villages d’Alsace afin de proposer ses produits 100% alsaciens aux habitants. L’entrepreneur et sa conjointe offrent un choix de boissons et de nourriture – tartes flambées cuites au feu de bois et planchettes de charcuteries, fromages ou légumes.
« On est devenu des villages‑dortoirs »
« À l’origine, je voulais ouvrir un bar à concept à Strasbourg », raconte le jeune homme de 27 ans à DNA. Les recherches de l’ancien commercial à TF1 l’amènent à découvrir une triste réalité : « Je me suis rendu compte que les villages manquaient cruellement de lieux de rencontres. »
En effet, il y a de moins en moins de bars et de bistrots dans les beaux villages alsaciens. Qu’à cela ne tienne : c’est ainsi qu’est né le concept du Bistrot de villages, qui se promène dans les différents villages alsaciens depuis le 1er août 2022, selon France Bleu.
« On est devenu des villages‑dortoirs », constate Pascal, qui savoure une bière devant l’église de Witternheim où s’est stationné le camion vert de Clément. « Cela manque un peu, l’été, d’avoir un endroit où se poser avec les copains pour boire un coup », ajoute le client, qui se réjouit que le Bistrot de village vienne dans sa commune de 500 habitants toutes les deux semaines.
Le concept du Bistrot de villages l’amène à faire la tournée fixe de huit villages du lundi au jeudi de 16 h à 22 h, chacun recevant la visite du camion toutes les deux semaines. Les vendredis et les week‑ends, il est possible de privatiser le bar truck pour un événement.
Le succès au rendez‑vous dès le premier soir
Dès le premier soir du lancement de l’entreprise, lundi 1er août à Limersheim, un village de 600 âmes, le succès était au rendez‑vous. Une centaine de clients étaient là malgré quelques gouttes de pluie lors de l’installation du camion vers 16 h.
« J’ai dressé des tartes flambées pendant trois heures non‑stop, avec le bras collé au four », se souvient Clément, qui ne s’attendait pas à un tel succès aussi immédiat.
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