À partir du 7 octobre, les frais de port sur les livres seront au minimum de 3 € pour les livraisons inférieures à 35 €.
L’arrêté gouvernemental, qui a notamment inclus l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) dans les discussions, détruit sciemment les avantages qu’offre la concurrence comme Amazon dont les frais de port s’élèvent à 0,01 €. Au nom de la lutte contre la « concurrence déloyale », l’objectif est d’inciter les clients à se faire livrer par certaines entreprises plutôt que d’autres.
Pour Amazon, cette contrainte est d’autant plus absurde qu’elle risque de nuire aux lecteurs des zones rurales et des petites villes, le plus souvent dépourvues de librairies, et qui représentent 46% des envois de livres pour l’entreprise. Mais le législateur, vraisemblablement davantage préoccupé par la défense des intérêts corporatistes des libraires plutôt que par le pouvoir d’achat des consommateurs, ne semble guère s’en soucier. N’oublions pas qu’en France, où la doctrine interventionniste règne, la législation prohibe les livraisons gratuites depuis 2014 – raison d’ailleurs pour laquelle Amazon prévoit un centime d’euro symbolique. En attendant, les résultats d’Amazon démontrent à quel point les clients sont satisfaits : en 2021, son chiffre d’affaires atteint 9 milliards d’euros en France – une progression de 23% par rapport à 2020. S’ils ne l’étaient pas, ils se tourneraient vers d’autres services de livraison comme ceux de La Poste.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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