Sur le site de l’ancien CHU Nord d’Amiens, sur lequel sera prochainement construit le nouveau bâtiment de la Bibliothèque nationale de France (BnF), des fouilles archéologiques de grande ampleur sont actuellement menées. Elles ont conduit à d’étonnantes trouvailles.
Des sépultures et des morceaux de céramique datant de la période gallo-romaine ont été découverts à l’emplacement du futur bâtiment de la Bibliothèque nationale de France (BnF) à Amiens. Baptiste Marchand, l’archéologue en chef, n’a pas caché son étonnement auprès de France Bleu en constatant l’état de conservation des objets trouvés, alors que plusieurs siècles ont passé et que d’importants terrassements ont été réalisés lors de la construction de l’ancien CHU.
Quatre petites sépultures
Les fouilles, qui s’étendent sur environ 3,5 hectares de surface, seront stoppées au 23 novembre prochain. Baptiste Marchand explique à nos confrères y avoir découvert quatre petites sépultures qui dateraient de la seconde moitié du IIe siècle avant J.-C. Des objets tels qu’une pince à épiler, un rasoir en forme de lune, ou encore des petits morceaux d’os ont ainsi été exhumés.
Arnaud, l’un des techniciens de fouille, a quant à lui trouvé les morceaux d’un vase dont les décors « sont caractéristiques du Bas-Empire », selon Baptiste Marchand, ce qui signifie que l’on peut dater l’objet « à partir du IVe siècle ». « C’est une pièce supplémentaire du puzzle », note l’archéologue en chef.
« On ne pensait pas avoir autant de vestiges à mettre au jour »
De nombreux morceaux de céramique ont également été exhumés. Camille, également technicienne de fouille et dont le travail consiste à scruter une grande fosse creusée en-dessous du parking de l’ancien hôpital, explique à nos confrères que « les romains produisaient énormément de céramique » et c’est même à cette période qu’on en produisait le plus. « On est ici dans le faubourg, on n’a pas de trace d’activité artisanale ou d’habitat », précise-t-elle encore, mentionnant qu’il est donc « un peu compliqué » de savoir pourquoi ces morceaux de céramique se trouvaient là.
Tous sont étonnés des trouvailles réalisées dans cette zone, qui pourraient bien déboucher sur des fouilles ultérieures, et sur d’autres parcelles. « On ne pensait pas avoir autant de vestiges à mettre au jour », souligne l’archéologue en chef, très surpris également d’observer « une telle qualité de conservation », notamment « quand on sait que 2000 ans ont passé » et aussi en raison « des différents phénomènes d’érosion » et des « puissants terrassements » réalisés lors de la construction de l’hôpital. « La tendance aurait été de ne rien trouver », conclut-il.
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