Etre sacré champion olympique tout en battant le record du monde du saut à la perche, comme il l’a fait aux Jeux de Paris lundi soir, « j’en rêve depuis que je suis enfant dans le jardin de mes parents », raconte le phénomène suédois Armand Duplantis.
QUESTION: Qu’avez-vous ressenti après ce double exploit ?
Armand Duplantis: « Je n’ai pas encore réalisé à quel point ce moment était fantastique. C’est un de ces moments qui ont l’air irréel, comme si vous sortiez de votre propre corps. J’ai encore du mal à atterrir. Qu’est-ce que je peux dire ? Je viens de battre le record du monde aux JO, dans la plus grande des compétitions. Mon plus grand rêve depuis que je suis enfant, c’est de battre le record du monde aux JO, et j’ai réussi à le faire devant le public le plus dingue que j’ai jamais connu. Si je ne vis pas de meilleur moment dans ma carrière, ça me va. Je ne crois pas qu’il peut exister beaucoup mieux que ce qui vient de se passer. Je suis un homme heureux. J’ai reçu plus d’amour et de soutien que je n’aurais jamais pu imaginer. »
La réalité a-t-elle dépassé votre imagination ?
« J’ai imaginé ce moment un million de fois dans ma vie. A chaque fois que j’étais dans mon jardin, j’imaginais cette barre à la hauteur du record du monde, en finale olympique, et c’était quasi exactement ce que j’avais visualisé. Si bien que quand j’étais au bout du sautoir, j’ai eu l’impression que j’avais déjà vécu ce moment mille fois. J’en rêve depuis que je suis enfant dans le jardin de mes parents. Alors que ça se produise pour de bon, avoir réussi le saut qu’il fallait au bon moment, comment l’expliquer ? C’est plus fort que des mots. »
Que vous êtes-vous dit avant votre dernier essai à 6,25 m ?
« J’ai essayé du mieux que j’ai pu d’avoir les idées claires. Le public était en folie. C’était tellement bruyant là-dedans, on aurait dit un match de football américain. J’ai un peu d’expérience dans des stades de 100 000 places, mais je n’étais jamais au centre de l’attention. J’ai essayé de gérer l’énergie que le public me donnait, et il m’en donnait beaucoup ! Ca a fonctionné. »
Comment avez-vous géré ce concours dont vous étiez ultrafavori ?
« Je me sentais très confiant. Je n’étais pas si nerveux que ça. Je ne sais pas comment l’expliquer. Maintenant, j’ai une certaine expérience dans les plus grandes compétitions. Quand il s’agit de saut à la perche, j’ai une grande confiance en mes capacités. Je me sentais vraiment prêt. Je n’ai jamais été aussi discipliné dans ma vie que ces trois derniers mois. Maintenant je vais me venger sur la nourriture. »
Jusqu’où imaginer-vous vous hisser ?
« Je pense que je peux le refaire (battre le record du monde, NDLR), mais je m’en fiche pour l’instant. Là, il n’y a que le moment présent qui m’intéresse. Je suis tellement heureux. Je vais en profiter à fond. La fête va être énorme. Je ne vais pas beaucoup dormir. »
Propos recueillis en zone mixte.
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