Les salariés d’une trentaine de magasins Auchan étaient appelés à la grève vendredi par l’intersyndicale CFDT-CGT-FO, qui réclame des hausses de salaires et déplore une fin de non-recevoir « humiliante » de la part de la direction.
Sur fond de négociation annuelle obligatoire (NAO), des employés de Cherbourg, Perpignan, Strasbourg ou encore Annecy participent à des barrages filtrants et à des débrayages, a indiqué Gilles Martin, délégué syndical central de la CFDT.
Certains hypermarchés sont « impactés à hauteur de 80% » et l’entrepôt de Carvin, dans le Pas-de-Calais, a été bloqué vendredi matin par plusieurs salariés de l’enseigne, selon le représentant syndical.
Les employés en grève réclament une hausse générale significative des salaires « d’au moins 5% » et dénoncent une offre « indigne » de la direction, qui propose une augmentation de 2,2%. « Avec l’inflation, les premiers niveaux de salaires tomberont en dessous du Smic au 1er janvier », estime Gilles Martin.
La direction d’Auchan a contesté ces affirmations, précisant qu’une telle pratique serait illégale et que tous ses employés étaient payés au moins au niveau du Smic.
La direction assure être mobilisée sur la question du pouvoir d’achat de ses salariés : « C’est pour cette raison que nous avons décidé d’anticiper nos NAO, qui se déroulent habituellement en mars », a souligné un porte-parole d’Auchan.
Le mouvement « risque de monter en puissance »
L’enseigne de grande distribution précise que les augmentations pourront aller « jusqu’à 4% selon les catégories » et que l’indemnité de 100 euros sera doublée pour les collaborateurs concernés. « On sera au niveau de l’inflation », affirme le distributeur.
« On nous a qualifiés de ‘héros’ pendant la crise du Covid-19, on nous a demandé des efforts considérables et aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il n’y aucune volonté de récompenser les salariés », regrette Gilles Martin.
Si les représentants du personnel ne sont pas reçus par la direction, le délégué CFDT assure que le mouvement « risque de monter en puissance » ce samedi et qu’il pourrait durer « jusqu’à Noël », en particulier à l’entrepôt de Carvin.
« Ce n’est pas dans notre ADN de faire grève à cette période, mais les salariés sont excédés et le versement de 750 millions d’euros de dividendes aux actionnaires a été la provocation de trop », justifie M. Martin.
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