Mort le 17 février dernier à 88 ans, l’Australien James Harrison était l’un des donneurs de sang les plus prolifiques du monde. Grâce au sang qu’il a donné durant toute sa vie, il aurait sauvé plus de 2 millions de bébés au total grâce à une particularité biologique hors du commun.
Il a littéralement donné son sang toute sa vie. Lundi 17 février, le donneur de sang le plus prolifique du monde, l’Australien James Harrison, a trouvé la mort dans son sommeil à l’âge de 88 ans, a annoncé sa famille lundi 3 mars. Il finissait ses jours dans une maison de retraite de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.
Ce citoyen exemplaire, surnommé « l’homme au bras d’or », a donné son sang de ses 18 à ses 81 ans, à plus de 1100 reprises, soit une fois tous les 19 jours en moyenne. En 2018, James a réalisé son 1173e et ultime don. Selon la BBC, ces derniers auraient permis de sauver 2,4 millions de bébés au total.
Toutes les deux semaines depuis 1967, l’homme a en effet donné 800 millilitres de plasma sanguin riche en Anti-D. Cet anticorps, extrêmement rare, est employé dans la fabrication de médicaments destinés aux femmes enceintes dont le sang pourrait réagir contre leur futur enfant.
« Très peu de personnes ont ces anticorps »
Pour James Harrison, la prise de conscience de devenir donneur de sang régulier est survenu en 1951, lorsque adolescent, il a dû subir une opération qui avait nécessité la transfusion de plusieurs litres de sang. « Mon père m’a raconté que j’avais reçu 13 unités (litres) de sang et que des inconnus m’avaient sauvé la vie. Donc j’ai dit que lorsque je serais assez grand, je deviendrai donneur », racontait-il en 2015 à CNN.
La totalité des doses d’anti-D (3 millions) qui ont pu être fabriquées en Australie depuis 60 ans sont issues des dons de James Harrison. Sa propre fille en a d’ailleurs reçu au cours de ses grossesses. « Très peu de personnes ont ces anticorps et ils sont particulièrement nombreux chez James, avait expliqué la porte-parole de l’Australian Red Cross blood service en 2015. Son corps en produit beaucoup et plus il donne son sang, plus son corps en fabrique. Cela fait de lui un cas très spécial. »
Les besoins sont importants, puisque près de 17% des femmes enceintes en Australie sont concernées. Grâce à cela, le nombre de décès d’enfants a été divisé par 100, pour atteindre 0,01 décès pour 1000 naissances. En France, 90.000 femmes enceintes seraient concernées chaque année, rapporte Le Figaro.
Le sang de James Harrison est si précieux qu’il fait l’objet d’études depuis plusieurs années en Australie. On ignore la manière dont le sang de Harrison est devenu si riche en anti-D, mais certains rapports indiquent que cela était lié à la transfusion sanguine massive qu’il avait reçue à son adolescence. À terme, les scientifiques espèrent pouvoir recréer le fameux Anti-D en laboratoire pour ne plus avoir à dépendre de donneurs.
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