Selon Daniel Turner, fondateur et directeur de l’organisation à but non lucratif Power the Future, basée à Washington, les propos actuels qui présentent les températures élevées dans le monde comme quelque chose d’alarmant sont ridicules. Il insiste sur le fait que les militants écologistes exagèrent l’importance de cas de hausse des températures.
Au début du mois, le professeur Christopher Hewitt, directeur des services climatologiques de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a déclaré que le monde se trouvait dans un « territoire inconnu » alors que son organisation a rapporté des cas de « températures record ». Dans une interview accordée le 19 juillet à l’émission Crossroads d’EpochTV, Daniel Turner a qualifié ces affirmations de « risibles ». Il a souligné qu’il y a très longtemps, alors que l’actuel désert du Sahara était un océan, la température moyenne mondiale était supérieure d’environ 30 degrés à ce qu’elle est aujourd’hui.
« L’homme n’était pas à l’origine de cela. Il s’agit simplement du cycle naturel de la Terre. Les écologistes s’insurgent donc contre le fait que nous avons gagné 1,2 à 1,8 degrés Celsius par rapport à ce qu’il était il y a 150 ans. Or, c’est un chiffre vraiment négligeable si l’on considère les milliards d’années d’existence de la Terre. »
La Terre a connu son « mois de juin le plus frais au cours des quelque 30 dernières années », a-t-il ajouté. Cependant, ce fait « a à peine était rapporté par les médias parce que ce n’était pas un sujet marrant et sexy. Ils l’ont donc ignoré ».
Même si les États-Unis connaissent actuellement un mois de juillet chaud, ce n’est pas surprenant, car ils se trouvent dans l’hémisphère Nord où les mois de juillet et août « devraient être chauds », a poursuivi M. Turner qui a critiqué les écologistes pour avoir mis l’accent sur la chaleur estivale sans parler des hivers rigoureux.
« Il est très étrange que la gauche écologiste adore parler de l’été, de la chaleur. Parce que (…) la chaleur est oppressante, c’est très inconfortable. Mais, en réalité, le froid est beaucoup plus meurtrier. »
« En moyenne, quatre fois plus de personnes meurent en raison du froid. Et pourtant, lorsque nous avons des hivers terribles, nous ne les mettons pas sur le compte du changement climatique. Nous l’appelons tout simplement l’hiver parce que cela ne correspond pas à l’idée que la planète se réchauffe. »
« Ils ignorent donc l’hiver. »
Daniel Turner a expliqué que les « terribles politiques environnementales » mises en œuvre par le gouvernement non seulement augmentent le coût de l’énergie et provoquent des « pannes d’électricité et des coupures de courant permanentes », mais sont aussi plus meurtrières en hiver qu’en été.
« L’esprit humain résiste beaucoup mieux à la chaleur qu’au froid », a-t-il souligné.
Les avantages des combustibles fossiles et l’infrastructure électrique
Alors que les médias grand public sont en train de perpétuer l’alarmisme climatique, Daniel Turner s’est arrêté sur l’exemple de l’Amérique où l’administration Biden cherche à imposer des limites à l’utilisation des appareils électroménagers dans le but de contrôler les émissions de carbone.
Le département de l’Énergie a récemment proposé des normes d’efficacité pour les nouveaux chauffe-eau résidentiels afin de lutter contre le changement climatique. En février, il a proposé des normes pour les produits de cuisson grand public qui interdiraient la vente d’au moins la moitié des modèles de cuisinières américaines. L’administration Biden propose également de nouvelles normes d’efficacité pour les lave-vaisselle et les générateurs portables au gaz.
M. Turner a aussi qualifié l’utilisation d’expressions telles que « conditions météorologiques extrêmes » comme l’une des nombreuses « expressions nébuleuses que la gauche écologiste utilise, identifie, définit et explique comme elle l’entend (…) pour propager sa rhétorique ». Il a insisté sur le fait que les combustibles fossiles sont une bénédiction pour l’humanité, car ils permettent aux gens de survivre dans la nature en alimentant divers appareils.
Si l’humanité disposait de plus de combustibles fossiles, elle serait « plus prospère », a-t-il noté.
« Nous aurions plus de gens équipés d’appareils d’air conditionné et de chauffage, et nous aurions plus de nourriture, de biens et de services transportés à travers le monde à un coût moindre. Les combustibles fossiles n’ont donc pas aggravé la situation de la planète. »
« La nature est terrible. La nature, ce sont les incendies canadiens que l’homme n’arrive pas à gérer. La nature est une force brutale. Les ouragans sont violents, les tornades sont violentes. Mais les combustibles fossiles nous ont permis d’apprivoiser la nature pour que nous puissions prospérer ici. »
« Depuis que la révolution des combustibles fossiles a commencé dans les années 1850, la population de la planète a augmenté de façon exponentielle parce que nous sommes capables de survivre beaucoup plus longtemps. C’est l’avantage des combustibles fossiles, pas l’inconvénient. »
Interrogé sur la décision de l’administration Biden d’envoyer gratuitement des climatiseurs à la population tout en imposant des restrictions énergétiques sur leur utilisation, M. Turner a souligné les vulnérabilités de l’initiative gouvernementale en faveur d’une économie électrifiée.
« Comment les alimentent-ils ? Ils les alimentent par le réseau électrique. Or, le réseau électrique actuel des États-Unis est alimenté à 65%, je crois, par des combustibles fossiles. L’autre grand pourcentage est assuré par le nucléaire. Et pourtant, ce sont deux industries que cette administration attaque. »
« C’est donc la même chose que pour les voitures électriques, n’est-ce pas ? C’est la même chose que de dire aux gens de charger leur voiture électrique, mais de ne pas leur fournir le réseau électrique nécessaire pour le faire. »
« Il y a donc un énorme décalage avec le fonctionnement de notre pays, de notre économie, et avec notre progrès en tant que civilisation. »
« Nous prônons une économie électrifiée. Et pourtant, nous ne fournissons pas le réseau électrique nécessaire à cette économie électrifiée, ce qui montre qu’il n’y a pas de politique sérieuse en place. Il y a beaucoup d’ignorance dans cette administration. Et, dans ce cas, l’ignorance est bien mortelle ».
La dépopulation et l’hypocrisie des élites
Dans son interview accordée à Crossroads, Daniel Turner a également attiré l’attention sur le programme de dépopulation et sur l’hypocrisie des élites en ce qui concerne l’utilisation des combustibles fossiles.
La vice-présidente Kamala Harris a récemment provoqué un tollé en parlant de l’investissement de l’administration Biden dans la réduction de la population américaine afin de fournir de l’air plus pur et de l’eau potable.
« Lorsque le président Biden et moi-même avons pris nos fonctions, nous nous sommes fixé un objectif ambitieux : réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre zéro émission nette d’ici 2050 », a-t-elle annoncé.
« Lorsque nous investissons dans les énergies propres et les véhicules électriques, et que nous réduisons la population, un plus grand nombre de nos enfants peuvent respirer de l’air pur et boire de l’eau propre. »
La Maison-Blanche a par la suite laissé entendre que Mme Harris avait utilisé par erreur le mot « population » à la place de « pollution » et a publié une déclaration corrigée. M. Turner a traité les propos sur la réduction de la population « d’absolument insensés ».
« La question logique est de savoir qui doit mourir. Lorsque Kamala Harris parle de contrôle de la population, lorsque Bill Gates parle de contrôle de la population et de réduction de la population, je me pose une question honnête : qui ? Montrez-moi précisément quelles personnes, quelles populations, et comment nous devrions réduire leur population. »
« Cela explique vraiment l’admiration de cette administration et de la gauche écologiste vis-à-vis des politiques d’avortement dans le monde entier et des politiques de contrôle de la population. Quand je le qualifie de misanthropie, je n’exagère pas. »
« John Kerry ne veut même pas renoncer à son jet privé. Il s’est montré très hostile récemment, devant la commission de la Chambre des représentants qui l’interrogeait sur son jet privé, en disant qu’il n’en possédait pas personnellement. Bien sûr, c’est sa femme qui le possède (…) Mais il n’est pas près d’y renoncer. Il ne veut pas renoncer à la vie basée sur les énergies fossiles. Il n’a pas non plus renoncé à son yacht ou à ses hôtels particuliers. »
« Joe Biden n’a jamais dit : ‘Je vais rester chez moi loin du Delaware cette semaine. Je vais rester à la Maison-Blanche. Parce que je veux réduire mon empreinte carbone.’ Chaque week-end, il n’a aucun problème à utiliser plusieurs jets, des escortes de protection motorisées, à envoyer des centaines de personnes dans le Delaware parce qu’il veut passer un week-end à la plage. Alors, quand Joe Biden sacrifiera-t-il son luxe basé sur les combustibles fossiles ? »
Daniel Turner a souligné qu’une séquence d’événements similaires s’était produite pendant la pandémie du Covid-19, lorsque les personnes au pouvoir « établissaient un ensemble de règles générales, mais n’étaient pas tenues de les respecter dans leur vie privée ».
« Nancy Pelosi [ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants] n’a pas hésité à se faire coiffer, Gavin Newsom [gouverneur démocrate de Californie] n’a pas hésité à aller au restaurant étoilé French Laundry, et nous avons vu des maires et des gouverneurs en vacances au Mexique [malgré les restrictions sanitaires] », a-t-il rappelé.
« Il y a donc une énorme hypocrisie dans le fait que les règles n’existent que pour les petites gens. »
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