Le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, a pressé dimanche le Royaume-Uni de trouver une solution au problème de la frontière irlandaise, estimant qu’il était temps pour le pays de résoudre ses « contradictions ».
« Le Royaume-Uni a choisi de quitter le marché unique et l’union douanière. Il veut une autonomie réglementaire totale et une politique commerciale indépendante, mais dans le même temps, il ne veut pas de frontière avec l’Irlande », constate M. Barnier dans le journal dominical irlandais Sunday Independent.
« Le temps est venu à présent de résoudre les contradictions », insiste-t-il, avant une visite de deux jours en Irlande et en Irlande du Nord lundi et mardi.
Le Royaume-Uni comme l’UE disent vouloir éviter le rétablissement d’une frontière « dure » entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande voisine, membre de l’UE, après la sortie britannique du giron européen fin mars 2019.
Il s’agit de préserver l’accord de paix de 1998 ayant mis fin à trois décennies d’affrontements sanglants entre nationalistes et unionistes nord-irlandais, en renforçant les liens entre les deux territoires.
« Le Brexit a créé un problème spécifique en Irlande, il est donc de la responsabilité du Royaume-Uni de présenter une solution pratique », a estimé Michel Barnier. Mais « jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune solution pratique », a-t-il déploré.
M. Barnier a insisté sur le fait qu’une solution au problème irlandais devait être trouvée pour pouvoir sceller un accord sur Brexit.
En mars, les Britanniques avaient accepté d’intégrer dans l’ébauche d’accord de retrait de l’UE l’option d’un « espace réglementaire commun » incluant l’UE et l’Irlande du Nord, au moins jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit proposée.
HS avec AFP
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