L’animal a semé la panique pendant plusieurs dizaines de minutes avant d’être abattu par un louvetier.
Les faits ont eu lieu dans l’après-midi du dimanche 20 décembre. Aux alentours de 16 h, un sanglier de près de 90 kilos venu du massif de la Chartreuse a fait irruption dans le centre-ville de Cahors après avoir traversé le Lot à la nage.
« L’animal est arrivé, fou furieux et a commencé à charger un passant en le blessant légèrement », a expliqué le commissaire de police Patrick Meynier à nos confrères de La Dépêche.
Les policiers se présentent rapidement sur les lieux pendant que le sanglier poursuit sa folle équipée. Après avoir traversé le Lot en sens inverse, l’animal se précipite sur un cycliste et le blesse à la jambe.
Il charge ensuite un retraité qui devra se réfugier sur un muret et sera lui aussi touché à un membre inférieur.
Le sanglier traverse à nouveau la rivière et poursuit sa course en échappant aux balles des policiers. Il finit par trouver refuge dans un box de garage de la rue des Hortes où il se dissimule derrière une voiture.
« À ce moment-là, la course-poursuite avait déjà duré 30 minutes », témoigne le commissaire Meynier dans les colonnes du quotidien régional.
Une dizaine de minutes plus tard, un louvetier vient prêter main forte aux policiers.
« Canon pointé vers le sol, il a chargé le sanglier dès qu’il l’a aperçu, réfugié derrière la voiture. Il l’a abattu d’une seule balle, en pleine tête », ajoute le commissaire de police.
Les blessures des deux Cadurciens chargés par l’animal n’ont pas nécessité de prise en charge par les secours.
« On a évité une catastrophe, il aurait pu blesser bien plus gravement ou tuer des passants », souligne Patrick Meynier.
Interrogé par la rédaction de La Dépêche, Michel Bouscary, le secrétaire adjoint de la Fédération de chasse du Lot, confie que des sangliers ont déjà été aperçus dans le centre-ville de Toulouse et de Villeneuve-sur-Lot par le passé. Un phénomène rare, mais pas « non plus inédit ».
« Les sangliers sont des animaux opportunistes, ils ont compris qu’ils étaient plus tranquilles à l’entrée des villes, près des habitations car ici, personne ne les chasse, alors que dans les bois, ils sont pris pour cible pendant les battues », indique M. Bouscary.
« Comme tous les animaux sauvages, certains sont plus agressifs que d’autres. Mais généralement quand ils chargent, c’est qu’ils sont blessés ou acculés », précise-t-il.
Le sanglier ayant semé la panique dans les rues de Cahors ce dimanche était toutefois en pleine forme selon le secrétaire adjoint de la Fédération de chasse du Lot.
« […] Sinon il n’aurait jamais pu traverser le Lot trois fois, c’est ça qui est vraiment étonnant », conclut Michel Bouscary.
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