Anna Isaak savait que son emploi d’aide-soignante au pavillon Worthington à Abbotsford, en Colombie-Britannique, toucherait à sa fin. Tandis que la date butoir du 26 octobre pour fournir une preuve de vaccination arrivait, elle a décidé de ne pas s’y conformer et de ne pas se vacciner contre le Covid-19.
Cependant, elle n’était pas préparée à un départ aussi soudain qu’inattendu.
Mme Isaak prévoyait prendre ses vacances et ses congés maladie jusqu’en décembre, ce qui lui aurait donné le temps de se retirer lentement et de faire ses adieux au personnel et aux résidents qu’elle aimait tant.
Mais, malgré ses 22 années de service, elle a dû quitter le pavillon Worthington extrêmement vite. Les discussions concernant son poste avec l’administration ont commencé un vendredi, et le lundi suivant, dans un climat de conseils et de pressions, elle a pris sa retraite.
« Je suis partie. Je n’ai pas eu l’occasion de dire au revoir aux résidents – j’ai juste disparu », a témoigné Mme Isaak à Epoch Times.
« Et je me suis occupée des patients atteints du Covid. J’étais entièrement exposée à tout ce que vous pouvez imaginer. J’ai pris soin d’eux, je les ai appréciés. J’étais une héroïne alors. Maintenant, je suis une pestiférée. »
À l’autre bout de la ville, un autre établissement de soins de longue durée d’Abbotsford comprenant plusieurs résidences et un hôpital, Menno Place, était déjà aux prises avec des problèmes de recrutement avant la mise en œuvre des mandats de vaccination. Après le 27 octobre, une situation déjà difficile s’est rapidement transformée en impasse.
« Nous en perdons le sommeil la nuit. C’est un cauchemar », a déclaré lors d’une entrevue Karen Biggs, directrice générale de Menno Place.
Après avoir perdu 9 employés réguliers et 19 employés occasionnels en raison de l’obligation de vaccination, elle a constaté qu’il était encore plus difficile de trouver des travailleurs pour combler les postes à temps partiels. Si la province s’est engagée à former des milliers d’infirmières et d’autres spécialistes supplémentaires, Mme Biggs fait remarquer que la plupart d’entre eux ne seront pas diplômés avant des années. Les pénuries existaient déjà avant la crise actuelle liée à l’obligation vaccinale. Les quelques travailleurs venus en renfort « ne changent rien ».
Une employée de l’hôpital Eagle Ridge de Port Moody, s’exprimant sous le nom de Jay, pour éviter de perdre son emploi, a déclaré que l’hôpital n’a jamais eu d’effectif au complet et qu’il a souvent du mal à atteindre le seuil des 70 % de personnel. Et le personnel infirmier est particulièrement accablé.
« Les soins infirmiers sont terribles. Il n’est pas rare d’entendre de la part de notre responsable que nous venons de perdre cinq infirmières juste pour les urgences », a déclaré Jay.
« Je n’arrête pas de dire aux gens que c’est une crise du personnel. Quand les médias disent que les patients non vaccinés encombrent le système, la chose qu’ils ne disent pas, c’est qu’il y a déjà une crise du personnel exacerbée par le stress et l’épuisement des gens. »
Lors d’un point de presse le 26 octobre, le ministre de la Santé, Adrian Dix, a déclaré que ceux qui n’étaient toujours pas vaccinés – ce qui représentait alors plus de 4 000 travailleurs de la santé dans la province – devaient recevoir une première dose avant le 15 novembre ou être placés en congé sans solde, à moins qu’ils ne bénéficient d’une exemption médicale.
Le 3 novembre, le Québec a reculé quant à l’obligation de vacciner les travailleurs actuels du secteur de la santé contre le Covid-19, affirmant que seuls les nouveaux employés devront être vaccinés. Le même jour, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré qu’à la lumière des difficultés rencontrées par les autres provinces dans la mise en œuvre des mandats de vaccination pour les travailleurs de la santé, l’Ontario n’imposerait aucune mesure.
« Nous en perdons le sommeil la nuit. C’est un cauchemar », a déclaré lors d’une entrevue Karen Biggs, directrice générale de Menno Place.
Après avoir perdu 9 employés réguliers et 19 employés occasionnels en raison de l’obligation de vaccination, elle a constaté qu’il était encore plus difficile de trouver des travailleurs pour combler les postes à temps partiels. Si la province s’est engagée à former des milliers d’infirmières et d’autres spécialistes supplémentaires, Mme Biggs fait remarquer que la plupart d’entre eux ne seront pas diplômés avant des années. Les pénuries existaient déjà avant la crise actuelle liée à l’obligation vaccinale. Les quelques travailleurs venus en renfort « ne changent rien ».
Une employée de l’hôpital Eagle Ridge de Port Moody, s’exprimant sous le nom de Jay, pour éviter de perdre son emploi, a déclaré que l’hôpital n’a jamais eu un effectif complet et qu’il a souvent du mal à atteindre le seuil des 70 % de personnel. Et le personnel infirmier est particulièrement accablé.
« Les soins infirmiers sont terribles. Il n’est pas rare d’entendre de la part de notre responsable que nous venons de perdre cinq infirmières juste pour les urgences », a déclaré Jay.
« Je n’arrête pas de dire aux gens que c’est une crise du personnel. Quand les médias disent que les patients non vaccinés encombrent le système, la chose qu’ils ne disent pas, c’est qu’il y a déjà une crise du personnel exacerbée par le stress et l’épuisement des gens. »
Lors d’un point de presse le 26 octobre, le ministre de la Santé, Adrian Dix, a déclaré que ceux qui n’étaient toujours pas vaccinés – ce qui représentait alors plus de 4 000 travailleurs de la santé dans la province – devaient recevoir une première dose avant le 15 novembre ou être placés en congé sans solde, à moins qu’ils ne bénéficient d’une exemption médicale.
Le 3 novembre, le Québec a reculé quant à l’obligation de vacciner les travailleurs actuels du secteur de la santé contre le Covid-19, affirmant que seuls les nouveaux employés devront être vaccinés. Le même jour, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré qu’à la lumière des difficultés rencontrées par les autres provinces dans la mise en œuvre des mandats de vaccination pour les travailleurs de la santé, l’Ontario n’imposerait aucune mesure.
Les premiers intervenants sont également touchés
Les maisons de soins et les hôpitaux ne sont pas les seuls services de soins confrontés de graves pénuries de personnel, avant même l’échéance de la vaccination. Les ambulanciers paramédicaux, les répartiteurs du 911 et d’autres premiers intervenants ont également connu un manque de personnel, qui s’est aggravé quand certains ont choisi de ne pas se faire vacciner.
Sur la page Facebook d’Okanagan Paramedics, on peut lire de nombreux messages indiquant un grand nombre de temps partiels dans le centre de la C.-B. et au-delà, dont plus de 70 postes non comblés ce mois-ci à Vernon et Oliver seulement, ainsi qu’une demande pour que les ambulanciers se rendent dans le nord de la province pour aider à faire face aux graves pénuries.
« Plusieurs communautés du Nord connaissent une pénurie de personnel sans précédent », indique une publication. « Si vous êtes intéressé à découvrir de nouvelles parties de la province pendant vos jours de congé ou vos vacances, vous pouvez faire l’expérience de différents types d’appels, rencontrer de nouveaux collègues, tout en étant payé ; c’est une excellente opportunité pour vous ! Nous couvrirons vos frais de voyage, de repas et d’hébergement. »
Andrew Macpherson était l’un de ces ambulanciers paramédicaux ayant refusé de se faire vacciner, bien qu’il ait officiellement perdu son emploi parce qu’il ne voulait pas révéler son statut vaccinal. Pendant qu’il travaillait dans toute la région des Basses-terres continentales, faisant de nombreuses heures supplémentaires, il a eu l’impression que les services de santé d’urgence de la Colombie-Britannique et son syndicat, Ambulance Paramedics of British Columbia, l’ont abandonné, lui et ses collègues. Plus la crise du Covid-19 s’éternisait et plus sa volonté de ne pas être vacciné augmentait.
Pendant l’été, par exemple, Andrew Macpherson s’est rendu sur les lieux d’un horrible accident de moto où un enfant a vu son père mourir. Le syndicat a nommé un conseiller pour aider les intervenants à gérer le stress suite à cet incident critique, mais le conseiller a refusé de rencontrer M. Macpherson après avoir appris qu’il n’était pas vacciné.
Lorsqu’il s’est adressé à son syndicat pour obtenir du soutien une fois son emploi menacé, il affirme que celui-ci n’a pas voulu le représenter.
« Comment le syndicat peut-il permettre qu’on nous mette à l’écart comme ça, sans avoir une voix dans l’histoire ? » demande M. Macpherson. « Le syndicat a toujours été là pour dire au public à quel point le gouvernement est mauvais, et maintenant ils sont avec le gouvernement, disant à tout le monde à quel point nous sommes mauvais. »
Epoch Times a contacté le syndicat, les services de santé d’urgence de la Colombie-Britannique et le ministère de la Santé pour obtenir des commentaires, mais n’a pas reçu de réponse.
Certains travailleurs, comme Mme Isaak, étaient en mesure d’accepter la retraite, même si elle a été précipitée et abrupte. Cependant, de nombreux travailleurs du secteur de la santé en Colombie-Britannique ayant choisi de ne pas se faire vacciner font face à un avenir incertain. En vertu des dispositions du mandat provincial, le refus du vaccin rendrait les travailleurs non syndiqués inadmissibles à l’indemnité de départ et à l’assurance-emploi.
Malgré tout, M. Macpherson reste stoïque, même s’il est actuellement sans revenu. Il a décidé d’aider d’autres personnes moins capables de s’aider elles-mêmes pendant cette transition.
« Je suis dans une situation où je vis déjà dans une communauté. J’ai des moyens de m’en sortir, du moins à court terme. J’ai d’autres emplois que je peux aller chercher et je le ferai à un moment donné », a-t-il déclaré. « Mais pour l’instant, je pense que mon travail consiste à me battre pour les gens et à rallier les gens pour qu’ils se lèvent, et à apporter un soutien aux personnes qui sont dans le même bateau que moi. »
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