Pour dénoncer les conditions de travail des médecins et soignants, et le manque de moyens dans les hôpitaux publics, dimanche à Paris, une centaine de personnes se sont rassemblées pour former une chaîne humaine autour de l’hôpital Robert Debré.
Réunis à l’appel du Collectif Inter-Hôpitaux, les manifestants, dont beaucoup étaient en blouse blanche, ont déroulé une banderole indiquant « Urgence(s) pour l’hôpital public » et portaient des pancartes « Blouses blanches en colère », « Sauvons l’hôpital public » ou « Médecins en grève ».
« Ce rassemblement fait chaud au cœur », a déclaré sur place Nicolas Casodias, aide-soignant aux urgences d’un hôpital parisien. « Aux urgences, on est en lutte depuis le mois de mars et on se rend compte que quand on va à la rencontre du public, des usagers, ils sont massivement attachés à l’hôpital public. Le gouvernement doit en tenir compte ».
« Les soignants (vont) aussi finir par quitter le navire »
Depuis mi-janvier, plus de 1 100 médecins hospitaliers, chefs de services et autres responsables de pôles ou d’unités fonctionnelles issus de toute la France et réunis au sein de ce collectif, se disent prêts à démissionner administrativement, c’est-à-dire suspendre leurs activités d’encadrement, en l’absence de « négociations » avec le gouvernement sur une augmentation du budget et des salaires à l’hôpital.
« Une chaîne humaine, malheureusement le gouvernement n’en a cure », a regretté Julie, infirmière en réanimation pédiatrique à Robert Debré, se disant « à bout, pas loin du burn-out ». « Pour nous, c’est symbolique, et on continuera à mener des actions, faire des manifestations ». Selon elle, « les médecins chefs de service continuent à démissionner en masse » et « les soignants (vont) aussi finir par quitter le navire ».
Lundi, plusieurs actions de médecins démissionnaires sont attendues, notamment à Paris et à Caen, selon le collectif.
Après dix mois de crise à l’hôpital, syndicats et collectifs de soignants appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 14 février pour réclamer au gouvernement l’« ouverture de véritables négociations » sur le budget et les salaires du secteur.
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