Le régime macabre des Khmers rouges a régné au Cambodge de 1975 à 1979 avec l’aide de la Chine communiste.
Sous la direction de Pol Pot, les Khmers rouges, armés par la Chine, ont renversé le gouvernement cambodgien en 1975 et, après avoir pris la capitale Phnom Penh, ont immédiatement ordonné son évacuation.
Quelque 2 millions de personnes ont été envoyées dans les zones rurales, dont 20 000 sont mortes en cours de route. Les personnes âgées et les malades qui ne pouvaient pas quitter la ville ont été tout simplement exécutés.
Vider les villes cambodgiennes faisait partie de l’objectif des Khmers rouges : rééduquer la population et instaurer leur version d’État idéal – une utopie d’une communauté agraire communiste rebaptisée Kampuchéa démocratique.
Ceux qui s’opposaient à l’idée des Khmers rouges ont été éliminés – la société entière a été modifiée par la voie de la violence. La famille traditionnelle a été abolie, tout comme l’argent, les religions, les écoles et presque toutes les libertés personnelles, entre autres.
Alors qu’il essayait de ramener le pays à l’an zéro de son existence, le régime de Pol Pot a exterminé jusqu’à un quart de sa population cambodgienne (environ 2 millions de personnes). Cette épuration violente ciblait des groupes particuliers, y compris la communauté chinoise.
Dans son livre « The Pol Pot Regime », l’académicien Ben Kiernan a écrit que des 430 000 Chinois recensés en 1975, seuls environ 215 000 ont survécu au régime de Pol Pot.
Malgré cela, le Parti communiste chinois (PCC) a été le principal soutien des Khmers rouges avant, pendant et après leur arrivée au pouvoir au Cambodge.
Andrew Mertha, directeur du programme d’études sur la Chine et l’Asie-Pacifique à l’Université Cornell, a confié au New York Times que la Chine fournissait au moins 90 % de l’aide étrangère au régime des Khmers rouges – y compris le matériel et les conseillers militaires – pendant la période où la tuerie a atteint son paroxysme.
« Sans l’aide de la Chine, le régime des Khmers rouges n’aurait pas duré même une semaine », a-t-il martelé.
Parmi les 5 000 Chinois qui travaillaient à l’époque en tant que « techniciens » dans le Kampuchéa démocratique figuraient les conseillers de Pol Pot et de son Comité permanent, a rapporté The Diplomat. D’autres sources donnent des nombres trois fois plus importants de Chinois qui étaient à l’époque dans ce pays. Ils construisaient aussi des routes, des voies ferrées et un aérodrome au centre du pays, où 50 000 travailleurs esclaves des Khmers rouges seraient morts.
Youk Chhang, directeur exécutif du Documentation Center of Cambodia, a parlé au New York Times de l’étendue de la présence chinoise pendant les 4 ans de règne des Khmers rouges : « Les conseillers chinois étaient présents à côté des gardiens de prison et, à partir de là, à tous les échelons jusqu’au chef suprême. La Chine ne l’a jamais admis ni ne s’est excusée pour cela. »
Le Grand Bond en avant et la Révolution culturelle
Une grande partie de ce qui s’est passé au Cambodge avait déjà été expérimentée en Chine dans les années 1960 – lors du soi-disant Grand Bond en avant qui a tué 45 millions de personnes, puis de la Révolution culturelle qui a déchiré le tissu social de la société chinoise.
Pol Pot a été un admirateur de Mao Zedong et il a passé un certain temps en Chine en 1966, l’année du lancement de la Révolution culturelle. Certains auteurs et journalistes affirment qu’il a été impressionné par cette campagne sanglante.
« L’évacuation forcée des villes, l’exécution des anciens cadres gouvernementaux, des officiers de l’armée et des gens instruits ; la création rapide de communes et l’attaque frontale sur la religion et l’individualisme constituaient une application et une extension à l’extrême de l’idéologie maoïste », écrit Stephen J. Morris dans son livre « Why Vietnam Invaded Cambodia », cité par le Phnom Penh Post.
« Je crois que ‘l’hyper maoïsme’ des Khmers rouges a été une adaptation consciente du Grand Bond en avant », a déclaré M. Morris à ce journal.
« En outre, c’était une tentative de montrer que les Khmers rouges pouvaient être les plus grands révolutionnaires communistes de tous les temps, en mettant à l’ombre les Chinois et les Vietnamiens, envers qui ils éprouvaient du ressentiment et un grand complexe d’infériorité », a-t-il poursuivi.
Isoler le Vietnam – un allié de l’Union soviétique
Lors du règne des Khmers rouges, les Chinois étaient les seuls à avoir une présence importante au Cambodge.
Alors que pendant la guerre du Vietnam le régime communiste du Vietnam du Nord soutenait militairement les forces de Pol Pot, peu de temps après 1975, les relations entre les Khmers rouges et les communistes vietnamiens se sont détériorées. Ce qui a commencé comme des escarmouches à la frontière entre les deux pays s’est transformé en une invasion par le Vietnam qui a chassé les Khmers rouges du pouvoir en 1979.
En réponse à l’action vietnamienne, l’armée chinoise a lancé une offensive dans le nord du Vietnam lors d’un conflit militaire qui a duré un mois.
Le Parti communiste chinois a soutenu Pol Pot pour contrer le Vietnam, qui s’était rangé du côté de l’Union soviétique. À cette époque, le soutien de la Chine aux Khmers rouges a reçu le feu vert de la part de Washington, qui cherchait à améliorer ses relations avec Pékin. Menée par le secrétaire d’État américain Henry Kissinger, la politique des États-Unis visait à saper les relations entre les puissances communistes et, dans ce cas particulier, à opposer la Chine à l’Union soviétique et à ses alliés communistes au Vietnam.
Dans les années 1980, les forces de guérilla qui restaient fidèles à Pol Pot continuaient de recevoir une aide militaire de Pékin. Elles profitaient également de la position de Washington qui s’opposait, lors des débats aux Nations Unies, à l’occupation du Cambodge par le Vietnam.
L’influence des Khmers rouges a diminué après la signature d’un accord de cessez-le-feu en 1991. En 1998, Pol Pot est mort sans avoir été jugé. Peu de temps après, les Khmers rouges ont disparu en tant que groupe.
James Burke, Vision Times
On estime que le communisme a tué au moins 100 millions de personnes, bien que ses crimes ne soient pas recensés et que cette idéologie persiste. Epoch Times tâche d’exposer l’histoire et les croyances de cette doctrine, qui a servi de base à la tyrannie et à la destruction des peuples depuis son émergence. On peut trouver la série complète de ces articles dans la rubrique « Histoire cachée du communisme ».
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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