Le New York Times, habituellement monolithique, a décidé, après tant d’années de destruction incroyable des libertés fondamentales, de se permettre un peu d’autocritique. L’auteur s’appelle David Brooks. Il a toujours fait preuve de plus de compréhension quant aux thèmes majeurs que le propagandiste habituel de la page « Opinions ». Son article s’intitule « Et si nous étions les méchants ? ».
Ce à quoi toutes les personnes informées ont immédiatement répondu en voyant ce titre : OUI !
Après tout, le NYT a sciemment mené l’enquête sur le « Russiagate » lors de l’élection de 2016, alors qu’il s’agissait manifestement d’une impasse. Ils l’ont fait compte tenu de toutes les prédictions qu’ils avaient faites avant l’élection, annonçant qu’Hillary Clinton allait être élue. Leurs modèles électoraux le prouvaient. Mais par la suite, ces modèles se sont tous révélés faux. Ils ne pouvaient pas l’admettre et ont donc chargé des dizaines de journalistes de donner raison au journal. Ils ont échoué.
Ils ont ensuite expérimenté pendant quelques mois une certaine diversité dans les pages d’opinion, jusqu’à ce qu’ils mécontentent une cohorte minuscule et folle de leur lectorat et de leur personnel. Ils ont alors renvoyé leur rédacteur en chef de la page d’opinion. La révolution woke de cette page fut achevée en 2017, après quoi l’institution entière devint une arme chargée de détruire Trump et tous ceux qui lui étaient favorables, ou, en fait, tous ceux qui doutaient de la sagesse qui consistait à permettre aux mondialistes libéraux d’exercer une hégémonie totale sur la vie publique américaine.
Le journal est devenu pathologique au cours des années qui ont suivi.
La situation s’est tellement détériorée qu’à la fin du mois de février 2020, le journal a rejeté 100 ans de sagesse en matière de santé publique et a décidé de déclencher une véritable panique sanitaire, dans l’espoir de détruire la présidence de M. Trump. L’idée était de créer une association entre Trump et un agent pathogène profondément dangereux pour le corps politique et qui devait donc être éliminé, même au prix des droits constitutionnels et de la vie et du bien-être des enfants.
Je ne crois pas un instant qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Ils le savaient. Ils connaissaient les coûts astronomiques engendrés par la suspension de l’économie, les restrictions sur les déplacements, l’obligation de se masquer et de lâcher des agents sur les personnes récalcitrantes. Ils savaient, mais ils l’ont fait quand même, et pourquoi ? Parce que leur imagination enfiévrée croyait que l’administration Trump représentait une menace existentielle pour un siècle de progrès libéral. Tout était justifié pour parvenir au grand objectif : l’expulser de la fonction gouvernementale.
D’ailleurs, je n’aime pas utiliser le mot « libéral » pour qualifier les totalitaires. Le libéralisme repose sur une noble histoire qui remonte à plusieurs siècles. Il s’est opposé à toutes les formes d’autoritarisme. Mais chaque décennie du 20e siècle a vu les « libéraux » américains devenir pires, en commençant par leur esprit belliciste en 1915 et les années suivantes, en continuant avec le New Deal, et en s’aggravant de décennie en décennie. Mais le 21e siècle s’est révélé pourri au plus haut point, les libéraux étant désormais incapables de défendre ne serait-ce que les droits élémentaires à la liberté d’expression ou à la liberté d’association. Ils devraient vraiment abandonner ce nom pour préserver un minimum de dignité dans la langue anglaise.
Le pire du libéralisme contemporain est son isolement idéologique basé sur la classe et son snobisme. Il s’agit avant tout de préserver les privilèges de quelques-uns contre les aspirations du plus grand nombre. Pour y parvenir, ils ont construit d’immenses empires d’influence et de contrôle. Ils y sont parvenus même s’ils ne forment plus qu’une minuscule secte, fonctionnant non pas sur des principes mais sur des symboles d’association, avec un mépris implacable pour les classes laborieuses ou toute personne dépourvue d’un accès privilégié à leurs structures universitaires et à leurs organes médiatiques bien gardés.
Pendant la pandémie, ils ont fait honte à tous ceux qui voulaient que leurs enfants soient scolarisés, qui souhaitaient rendre visite à des membres de leur famille malades, qui avaient des doutes sur le port du masque et qui s’opposaient à une utilisation obligatoire et non éprouvée d’une technologie médicale. Ils ont complètement abandonné l’affection qu’ils avaient pour la naturopathie et se sont tournés vers l’État de sécurité biomédical. Ils ont soutenu les confinements exploitant les classes laborieuses au service des élites restées à la maison.
C’est si évident et si manifeste que même eux commencent à l’admettre. Examinons quelques lignes de l’article de Brooks.
« Je vous demande de vous essayer à un point de vue où nous, les anti-Trump, ne serions pas les éternels gentils. Nous serions plutôt, en fait, les méchants. Cette histoire a commencé dans les années 1960, lorsque les jeunes sortis du lycée devaient partir se battre au Vietnam, alors que les enfants des classes aisées bénéficiaient de sursis pour aller à l’université. Cette histoire s’est poursuivie dans les années 1970, lorsque les autorités ont imposé le transport scolaire dans les quartiers populaires de Boston, contrairement aux quartiers huppés de Wellesley, où elles vivaient elles-mêmes. »
« L’idéal selon lequel nous sommes tous dans le même bateau a été remplacé par une réalité : la classe instruite vit dans le monde d’en haut et tous les autres sont contraints de vivre dans le monde d’en bas. Les membres de notre classe s’expriment toujours publiquement en faveur des marginaux, mais d’une manière ou d’une autre, nous finissons toujours par construire des systèmes qui nous desservent. »
« Le plus important de ces systèmes est la méritocratie moderne. Nous avons construit tout un ordre social qui trie et exclut les gens sur un critère de sélection que nous privilégions : la réussite scolaire. Les parents très instruits fréquentent des écoles d’élite, se marient entre eux, occupent des emplois hautement rémunérés et consacrent d’énormes ressources à leurs enfants, qui intègrent les mêmes écoles supérieures, se marient entre eux et transmettent leurs privilèges exclusifs d’une génération à l’autre. »
« Au cours des dernières décennies, nous avons pris le contrôle sur des professions entières et mis les autres à l’écart. »
« Les membres de notre classe s’isolent également dans quelques zones métropolitaines en plein essor : San Francisco, Washington, Austin, etc. En 2020, Biden n’a remporté que 500 comtés environ, mais ensemble, ils représentent 71% de l’économie américaine. Trump a remporté plus de 2500 comtés, qui ne représentent que 29% de l’économie américaine. Une fois que nous avons trouvé nos cliques, nous ne sortons plus beaucoup. »
« Armés de toutes sortes de pouvoirs économiques, culturels et politiques, nous soutenons les politiques qui nous aident. »
« Comme toutes les élites, nous utilisons le langage et les mœurs comme des outils de reconnaissance mutuelle et d’exclusion. L’utilisation de mots comme ‘problématique’, ‘cisgenre’, ‘Latinx’ et ‘intersection’ montre à coup sûr que vous avez un capital culturel qui vous sort par les oreilles. Pendant ce temps, les membres des classes moins instruites doivent marcher sur des œufs parce qu’ils ne peuvent jamais savoir quand nous avons changé les règles du jeu, de sorte que quelque chose qui pouvait être dit il y a cinq ans peut maintenant vous faire virer. »
« Nous modifions également les normes morales selon des modalités qui nous conviennent, sans nous soucier de leur impact sur les autres. »
« Nous pouvons condamner les populistes trumpiens par tous les moyens, mais la vraie question reste la suivante : quand cesserons-nous d’adopter des comportements qui rendent le trumpisme incontournable ? »
Il s’agit là d’une vérité pure et dure, mais qui ne fait qu’effleurer la surface. L’exclusion, le snobisme et le mépris des masses sont tellement ancrés dans l’idéologie libérale que cette attitude est inséparable de l’ensemble du système de pensée et de la sociologie de la tribu. Ce n’est pas une mauvaise habitude. C’est un mode de vie.
Vous pouvez le voir tout autour de vous dans chaque centre urbain. Allez dans n’importe quel musée d’art, et vous serez obligé de traverser des salles et des salles remplies de déchets insensés pour accéder aux peintures et aux sculptures qui vous intéressent vraiment.
L’absurdité s’est accentuée au fil des années. L’autre jour, je me trouvais dans la section « woke » du musée local pour regarder une toile peinte en noir de 10×10 cm. Nous sommes invités à regarder cette œuvre et à prétendre qu’il s’agit là d’art. Si cela signifie quelque chose, je ne veux pas le savoir.
C’est vrai dans toutes les institutions artistiques, mais aussi dans les universités, les médias, le gouvernement et la plupart des professions. Ces institutions sont structurées au point d’exclure les personnes normales qui ont des aspirations normales. Ils ont mis en place un système de castes pour eux-mêmes, exactement comme le dit Brooks, et ils osent ensuite qualifier quiconque a des doutes de fasciste, de déplorable, de débile, d’adepte de la Bible ou d’autre chose.
Je doute que la cour de Louis XIV ait été aussi peu sensible à la vie réelle.
Les mesures prises pour lutter contre la pandémie ont vraiment porté tout cela à l’extrême. Les élites libérales étaient ravies d’écraser les droits de l’homme et la santé publique pour créer un environnement de chaos et de fraude électorale, le tout pour chasser « l’homme orange » – surnom donné à Donald Trump – du pouvoir. Il s’agit d’un fanatisme très dangereux qui a causé des dommages considérables non seulement au pays, mais aussi à la planète entière. Et ils ont osé célébrer le tout.
Aujourd’hui encore, ils redéfinissent la démocratie comme un régime à parti unique.
J’en conclus que le libéralisme n’est pas seulement anti-libéral, il ne se contente pas de faire des erreurs par habitude, il n’est pas seulement isolé et indifférent, comme le dit Brooks, mais il est fondamentalement pathologique. Il a désespérément besoin d’être corrigé, de peur que son pouvoir et ses privilèges ne nous entraînent de plus en plus loin dans un marasme médiéval opposant seigneurs et paysans sous un vernis numérique.
Comment mettre fin à leur règne de la terreur ? L’économie nous aide. Le Woke fait faillite et les universités ne se remplissent plus comme avant. Les cadres spécialisés dans les ESG (Critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), la TCR (Théorie critique de la race) et la DEI (Diversité, équité et inclusion) sont en train d’être purgés pour des raisons comptables. Des foules considérables sont désormais conscientes de ce racket et sont déterminées à y mettre un terme. Peut-être était-ce là l’objectif de Brooks, à savoir informer sa propre tribu sur ce qui se passe dans le monde réel avant qu’il ne soit trop tard et que leur empire tout entier ne s’écroule.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.