Depuis décembre 2023, Ficelle, un chien de race Border collie, vient agrémenter le quotidien des élèves de 5e Segpa du collège Voltaire d’Ussel, dans l’académie de Limoges.
Dans la première moitié de sa vie, elle fut chien de ferme. Aujourd’hui âgée de neuf ans, Ficelle va en classe, précisément pour apaiser et apporter de la sérénité au groupe d’élèves de 5e Segpa dans ce collège de Corrèze.
Pour ces élèves qui connaissent généralement de grandes difficultés scolaires depuis leur plus jeune âge, l’école est souvent synonyme de stress, de colère, de tristesse. Les classes de Segpa permettent à ces élèves d’intégrer le collège tout en poursuivant une scolarité de type primaire, permettant d’asseoir les fondamentaux de l’école élémentaire, tout en tentant de retrouver une forme de confiance.
Aussi, la présence de Ficelle au sein de cette classe n’en est que plus bénéfique. « Quand il n’y avait pas Ficelle, j’étais un peu triste. Parce que je n’ai pas une vie facile », confie une collégienne sur France 3.
« Ça me fait plaisir d’être dans la classe avec Ficelle. Avant, je détestais l’école, maintenant, je préfère », témoigne une autre élève de cette classe.
Aussi, lorsque la cloche sonne la récréation, il n’est pas rare que certains préfèrent demeurer dans la classe afin de jouer avec Ficelle, plutôt que de se rendre dans la cour de récré, comme le rapporte La Montagne.
« Il va vers l’autre sans jugement, il est spontané, il réconforte et apaise »
Sur le site du rectorat de Limoges, l’arrivée de Ficelle est relatée, expliquant que « ce projet autour de la médiation animale vise à développer le lien entre l’humain et l’animal afin d’améliorer le bien-être des équipes éducatives et plus particulièrement des élèves. L’animal agit comme un médiateur : il va vers l’autre sans jugement, il est spontané, il réconforte et apaise ».
Pour les professionnels de l’éducation, il est évident que « la présence de Ficelle a un intérêt pédagogique puisqu’elle permet aux élèves d’être plus apaisés et concentrés, de gagner en confiance et donc de favoriser les apprentissages. »
Si la médiation animale fait ses débuts seulement à l’école, elle est déjà pratiquée dans le milieu de la santé depuis plusieurs années. À Limoges, la canithérapie est pratiquée au centre hospitalier Esquirol, faisant de cet établissement psychiatrique une référence en la matière.
La présence du chien améliorerait, là encore, la communication avec les malades et notamment les personnes atteintes de troubles autistiques. Une étude canadienne a même révélé que les douleurs de personnes malades peuvent même s’estomper, voire disparaître.
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