Appel de l’État sur l’arrêt de l’A69 : Bruno Retailleau s’en félicite, affirmant que « le quart Sud-Ouest est sans doute l’un des plus enclavés de France »

Par Epoch Times avec AFP
13 avril 2025 09:30 Mis à jour: 13 avril 2025 09:39

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement samedi dans le Tarn, s’est félicité que l’État ait fait appel de l’annulation de l’autorisation environnementale du chantier de l’A69, plaidant pour un « équilibre » entre développement et environnement pour de tels projets.

Dans son jugement du 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a annulé l’autorisation environnementale délivrée par l’État, estimant qu’il n’y avait pas de Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les atteintes à l’environnement occasionnées par le chantier de l’A69.

Un « équilibre » entre développement et environnement

« Aujourd’hui, on sait marier l’environnement et le développement, on n’a pas à choisir l’un contre l’autre », a déclaré le ministre devant la presse, estimant qu’« on doit pouvoir trouver le juste équilibre ».

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’exprime lors d’une conférence de presse sur le chantier de l’autoroute A69 près de Castres, le 12 avril 2025. (Photo ED JONES/AFP via Getty Images)

« Faisons attention de ne pas être déclassés », a exhorté M. Retailleau, également en campagne pour la présidence du parti Les Républicains. Car « si demain en France, on ne peut plus réaliser aucun chantier, si tous les projets sont bloqués, alors le pouvoir d’achat, le niveau de vie, s’effondreront », a-t-il estimé.

Perte de compétitivité

« Le quart Sud-Ouest est sans doute l’un des plus enclavés de France », a ajouté M. Retailleau. Or « les réseaux de communication sont à l’économie ce que sont pour un corps humain les artères », a-t-il plaidé, estimant qu’avec cette décision de justice, « on perd des occasions de développement économique, une agilité, une compétitivité » dont les acteurs locaux « ont besoin ».

« Si demain on bloque les projets notamment d’infrastructures, notre économie sera bloquée », a-t-il martelé après avoir rencontré des entrepreneurs du Tarn affectés par l’interruption de l’autoroute qui devait relier Toulouse à Castres fin 2025.

Deux actions pour faire reprendre le chantier au plus vite

L’État a annoncé le 24 mars avoir fait appel du jugement du 27 février du tribunal administratif de Toulouse ayant arrêté les travaux de l’A69, tout en joignant une demande complémentaire de sursis à exécution.

Cet outil procédural doit permettre, si la cour d’appel administrative y fait droit, de suspendre les effets de la décision du tribunal, et donc de reprendre les travaux suspendus depuis plus d’un mois. L’examen formel de cette demande de sursis à exécution pourrait intervenir peu après la mi-mai.

Des manifestants participent à un rassemblement dénonçant l’arrêt de la construction de l’autoroute A69 ordonné par un tribunal, près de Castres, le 8 mars 2025. (Photo ED JONES/AFP via Getty Images)

Parallèlement aux recours devant les juridictions administratives, des élus ont ouvert une voie parlementaire, à travers une proposition de loi, également saluée samedi par M. Retailleau, pour tenter de faire reprendre au plus vite le chantier. Cette proposition de loi doit être examinée le 15 mai au Sénat, selon l’ordre du jour de la chambre haute arrêté mercredi, puis début juin à l’Assemblée nationale, espèrent les élus.

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