Selon une note envoyée le dimanche 7 mars par le ministère de la Santé, les médecins libéraux ne pourront pas commander de vaccins AstraZeneca cette semaine, la livraison étant réservée aux pharmaciens.
« Pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les besoins propres des officines, il ne sera pas possible de prendre des commandes pour les médecins compte tenu du nombre de doses livrées par AstraZeneca (environ 28 000 flacons disponibles à la commande) », explique le ministère dans une note « DGS-Urgent » adressée dimanche à ces deux catégories de professionnels de santé.
Cette restriction est la conséquence de l’ouverture de la vaccination en pharmacie « à compter de la semaine du 15 mars », et même dès la fin de cette semaine « dans les 18 départements à la plus forte circulation épidémique ».
« Ça suffit », » la coupe est pleine »
Mais l’annonce passe mal chez les médecins libéraux qui s’apprêtaient à commander leurs doses pour une quatrième semaine consécutive. Le syndicat MG France accuse ainsi la DGS de « détourner les doses prévues pour les généralistes vers les pharmacies » et « demande que soit mis fin aux fonctions des responsables de cette décision invraisemblable, dont (…) Jérôme Salomon ».
Invitée à RTL, Agnès Giannotti, vice-présidente du syndicat de médecins généralistes MG France, a déclaré : « Non seulement je n’y comprends rien, mais je suis ulcérée. Une profession n’a jamais été piétinée comme ça ». « Tous les rendez-vous de vaccination qu’on a pris pour la semaine prochaine, on doit les annuler », a-t-elle souligné. « Ça suffit », poursuit-elle sur RTL. « À ce degré de préparation et à la façon dont il nous humilie et depuis le début, la coupe est pleine, les généralistes n’en peuvent plus. Là c’est trop », s’est insurgée Mme Giannotti.
Le SML aussi « demande la démission du DGS (Jérôme Salomon)« , qui a commis « la faute de trop » en cédant « au caprice des pharmaciens ». La CSMF, première organisation de la profession, s’insurge également contre « une décision aberrante, incompréhensible » qui met les médecins « dans l’obligation d’annuler des rendez-vous déjà pris ». « La campagne vaccinale ne va donc pas s’accélérer comme nous le pensions » mais au contraire « stagner, voire ralentir avec (ces) annulations et reprogrammations incertaines », prédit le syndicat Jeunes Médecins.
Comme d’autres, l’UFMLS « demande instamment au ministre de la Santé de réagir et de stopper cette décision vécue comme une insulte par la profession ».
Dimanche 7 mars, la France a fait un don de 15 000 doses du vaccin AstraZeneca à la Slovaquie.
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