Le premier président du Bélarus indépendant et l’un des fossoyeurs de l’URSS, Stanislav Chouchkevitch, est mort à 87 ans, a annoncé mercredi son épouse à l’AFP.
« Nous espérons qu’il aura des funérailles d’Etat, mais personne ne nous a contactés » jusqu’à présent, a indiqué sa veuve, Irina Chouchkevitch.
Avait signé un traité organisant la dissolution de l’URSS
Selon plusieurs médias, il est mort après avoir été très affaibli par le Covid-19 qu’il a contracté en mars. Son épouse avait indiqué fin avril que son mari était en réanimation.
Le 8 décembre 1991, les présidents de la Russie, du Bélarus et de l’Ukraine soviétiques, Boris Eltsine, Stanislav Chouchkevitch et Léonid Kravtchouk, avaient signé un traité organisant la dissolution de l’URSS, forçant peu après son dernier dirigeant Mikhaïl Gorbatchev à la démission et signant ainsi l’arrêt de mort de la puissance soviétique.
Mais dès 1994, M. Chouchkevitch est contraint au départ par les députés, accusé avec d’autres hauts responsables de corruption dans un rapport du chef d’une commission parlementaire anti-corruption, Alexandre Loukachenko.
Jusqu’en 2018 dirige un parti social-démocrate d’opposition
Quelques mois plus tard ce dernier remportera la présidentielle face à M. Chouchkevitch et d’autres candidats.
Près de 30 ans plus tard, M. Loukachenko est toujours au pouvoir, à la tête d’un régime autoritaire dont il contrôle tous les leviers.
Stanislav Chouchkevitch a de son côté dirigé jusqu’en 2018 un parti social-démocrate d’opposition. En 2012, après un mouvement de contestation, il avait indiqué que le régime bélarusse lui avait interdit de quitter le pays.
En réaction à un vaste mouvement de protestation contre sa réélection en 2020, le président Loukachenko a orchestré une répression encore plus large de l’opposition, des médias et ONG indépendants.
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