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Drones à Gatwick: la police mobilisée face au mystère qui reste entier

décembre 23, 2018 23:10, Last Updated: décembre 23, 2018 23:20
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La police britannique recherchait activement dimanche les responsables des mystérieux vols de drones ayant créé la pagaille à l’aéroport londonien de Gatwick peu avant Noël, après avoir libéré sans inculpation un couple initialement suspecté et retrouvé un engin endommagé près du site.

« C’est évidemment une piste importante« , a déclaré un responsable de la police du Sussex, Jason Tingley, à la BBC, à propos de ce drone endommagé découvert samedi matin à Horley au sud de Londres.  « Nous ne sommes pas revenus à la case départ. (…) Nous avons plusieurs pistes et personnes présentant un intérêt » pour l’enquête, a-t-il ajouté.

Un homme de 47 ans et une femme de 54 ans, un couple marié selon la presse britannique qui publiait leur photo en Une dimanche, ont été arrêtés vendredi soir à leur domicile de Crawley, à quelques kilomètres de l’aéroport, et libérés deux jours plus tard.  L’homme a été décrit comme un ancien soldat travaillant désormais comme vitrier, passionné de modélisme aérien. Mais cité par The Sunday Times, son patron assurait qu’il travaillait lorsque les drones ont été aperçus.

« Ces deux personnes ont pleinement coopéré à notre enquête et je suis convaincu qu’elles ne sont plus suspectes« , a déclaré Jason Tingley dans un communiqué. « Notre enquête se poursuit pour localiser les responsables des incursions de drones« .

La police avait précédemment qualifié l’incident d' »acte délibéré » mais considéré qu’il n’était pas lié au terrorisme. L’implication d’un Etat étranger serait également jugée « improbable« , selon les journaux, qui évoquent la piste de militants écologistes ou d’un employé de l’aéroport « mécontent« . Interrogé sur l’éventualité qu’il n’y ait jamais eu aucun drone, M. Tingley a répondu que c’était « une possibilité« , car les enquêteurs se reposent entièrement sur des témoignages et qu’aucune image des engins n’est disponible. L’aéroport de Gatwick a offert une récompense de 50.000 livres (plus de 55.500 euros) pour toute information menant à l’arrestation et la condamnation des responsables, qui encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

La situation s’était normalisée ce week-end à l’aéroport de Gatwick, le deuxième du Royaume-Uni derrière celui d’Heathrow, qui avait été contraint à l’arrêt durant 36 heures après les premiers signalements de drones mercredi soir.

Les engins avaient ensuite été aperçus une cinquantaine de fois en 24 heures, jouant au chat et à la souris avec la police. Selon l’aéroport, un millier de vols ont été annulés ou détournés, affectant 140.000 voyageurs.

Plusieurs heures après la réouverture de l’unique piste vendredi matin, il avait été contraint de suspendre une nouvelle fois ses vols brièvement après un nouveau signalement d’un drone, mais il avait pu rouvrir grâce à des mesures militaires permettant d’assurer la sécurité du site, notamment des technologies de pointe pour traquer les engins.

L’aéroport a précisé toutefois que des retards et annulations restaient possibles, consécutifs aux fortes perturbations des jours précédents. Face au chaos, le gouvernement a été critiqué pour ne pas avoir suffisamment pris le problème des drones à bras-le-corps.

La législation actuelle, déjà renforcée cette année, interdit  l’utilisation des drones à moins d’un kilomètre d’un aéroport et à une altitude supérieure à 400 pieds (122 mètres). « Nous continuons (…) de travailler au développement de technologies anti-drones pour s’assurer que ce type d’incident ne puisse se reproduire« , a-t-il assuré.

Gatwick dessert plus de 228 destinations dans 74 pays et quelque 45 millions de passagers y transitent chaque année.

HS avec AFP

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