Sur un ton sec Elon Musk a attaqué Bill Gates sur le fait qu’il maintenait une position courte sur Tesla d’environ 500 millions de dollars. Musk a ensuite rejeté la proposition de Gates d’avoir une discussion philanthropique sur le changement climatique
Dans un message Twitter du 22 avril, Musk a confirmé la véracité d’un échange de SMS entre lui et Gates. Dans cet échange, le fondateur de Microsoft a admis qu’il vendait à découvert des actions de Tesla (et donc qu’il misait sur leur baisse).
« Avez‑vous toujours une position courte d’un demi‑milliard de dollars contre Tesla ? » Musk a écrit dans un des messages, dont une capture d’écran a été partagée par le compte @WholeMarsBlog sur Twitter.
« Désolé de dire que je ne l’ai pas fermée », a répondu M. Gates, qui a ajouté : « Je voudrais discuter de possibilités de philanthropie. »
Musk a répondu en disant qu’il ne pouvait pas prendre la proposition de Gates au sérieux si ce dernier pariait sur une baisse des actions Tesla.
« Désolé, mais je ne peux pas prendre au sérieux votre philanthropie sur le changement climatique alors que vous détenez une énorme position courte contre Tesla, l’entreprise qui fait le plus pour résoudre le changement climatique. »
Le compte @WholeMarsBlog a publié un message Twitter de suivi des captures d’écran, taguant Musk et lui demandant si l’échange était réel.
Musk a répondu en confirmant que cet échange avait bien eu lieu. Il a ajouté cependant qu’il n’avait pas pris l’initiative de le divulguer, l’échange avait dû être diffusé « par des amis d’amis ».
« J’ai entendu de multiples personnes à TED que Gates avait encore un demi‑milliard à découvert contre Tesla, c’est pourquoi je lui ai demandé, donc ce n’est pas précisément top secret », a écrit Musk.
L’équipe de relation presse de Gates n’a pas répondu à une demande de commentaire à l’heure de la mise sous presse.
« Le conseil de censure de l’ombre »
Le 23 avril sur Twitter, dans un nouvel épisode de la querelle apparente entre les deux milliardaires, Musk a posté une photo de Bill Gates à côté de l’émoji de l’ « homme enceint », se moquant de son embonpoint.
Ensuite, il s’est moqué des modérateurs de Twitter qui allaient probablement vouloir purger son message.
« Le conseil de censure de l’ombre examine le tweet… » a‑t‑il écrit, accompagné d’une image de personnages cachés, dans l’obscurité, apparemment réunis pour une sorte de réunion.
Musk condamne régulièrement Twitter pour ces politiques de modération opaques et remet en question l’engagement de la plateforme en faveur de la liberté d’expression.
Tout récemment, après avoir acheté près de 10 % des parts de Twitter et lancé une OPA pour en prendre le contrôle complet, il a annoncé avoir l’intention de remanier son fonctionnement ankylosé par son biais anticonservateur.
Twitter dément les accusations de censure de certains points de vue minoritaires et politiquement conservateurs.
Musk a déclaré lors d’une conférence TED à Vancouver que son objectif en cherchant à acheter Twitter était de le transformer en une « arène inclusive pour la liberté d’expression », en le privatisant et en le rendant open‑source pour une transparence maximale.
« Selon moi, Twitter devrait s’accorder avec les lois du pays », a déclaré Musk, reconnaissant qu’il y avait certaines choses qui devaient être censurées, comme l’incitation à la violence, par exemple.
« Mais si l’on va au‑delà de ça et qu’on ne sait pas clairement qui fait quels changements et où, que des tweets sont mystérieusement promus et rétrogradés sans qu’on sache ce qui se passe, que l’algorithme d’une boîte noire promeut certaines choses et pas d’autres, je pense que cela peut être assez dangereux.
« Je pense intuitivement qu’il est extrêmement important pour l’avenir de la civilisation de disposer d’une plateforme publique qui soit la plus fiable possible et qui soit largement inclusive. »
Twitter cherche à bloquer la tentative de rachat de Musk, et à adopter un régime de droits des actionnaires à durée limitée (la « pilule empoisonnée »), cette stratégie vise à rendre le rachat plus coûteux pour l’acquéreur potentiel.
Sans se décourager, Musk a pris de nouvelles mesures pour racheter Twitter et a sécurisé 46,5 milliards de dollars de fonds. Une partie provient de ses actifs, le reste, de prêts bancaires.
Musk a déclaré précédemment qu’il ne se souciait « pas du tout » de l’aspect économique de l’opération. S’il poursuit son projet de rachat, c’est du fait que la plateforme est devenue une « place publique de facto », explique‑t‑il. Et celle‑ci tient une place non négligeable dans le bon fonctionnement démocratique mondial, et le bon fonctionnement « des États‑Unis en tant que pays libre ».
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