La réception du Chili en match amical a pris plus d’importance que prévu: après la leçon reçue contre l’Allemagne (2-0), l’équipe de France, même largement remaniée, doit s’imposer mardi (21h00) à Marseille pour ne pas laisser le doute s’immiscer.
Ils privilégient la thèse de l’accident. Le « non match de la première à la dernière seconde » (Benjamin Pavard) samedi du côté de Lyon était « un jour sans » pour Brice Samba, qui devrait rendre les buts à Mike Maignan contre les Sud-Américains.
Il faut dire que la défaite au Groupama stadium a fait tâche. Les Français, parmi les grands favoris de l’Euro, ont fait pâle figure, avec leur absence totale de pressing, surtout contre un adversaire de ce niveau.
« Il vaut mieux la prendre maintenant », assure le capitaine Kylian Mbappé, venu pour la seconde fois d’affilée en conférence de presse d’avant-match. « Avant l’Euro en 2021 on n’a pas pris de claque, on a battu tout le monde dans les matches amicaux et on a pris la claque en 8e et on est rentré à la maison. Si ce match-là peut nous servir… »
L’obligation de chasser le scepticisme ambiant
Les Bleus sont tout de même désormais dans l’obligation de chasser le scepticisme ambiant lors de ce dernier match avant la liste pour l’Euro. Un deuxième revers d’affilée, qui serait une première depuis 2015, serait extrêmement fâcheux alors que la phase finale approche à grands pas (14 juin-14 juillet).
Ensuite, il restera deux rencontres de préparation, le 5 juin à Metz et le 9 à Bordeaux, contre des adversaires à déterminer, avant d’entrer dans la compétition, le 17 juin contre l’Autriche.
Aurélien Tchouameni, un des nouveaux leaders passé lui aussi à côté de son match samedi, n’est certes « pas inquiet », mais il rappelle qu' »il y aura des grosses équipes à l’Euro » et avertit justement: « C’est sûr que si on réitère ce genre de match, ça ne va pas passer ».
« Ce n’était pas une bonne équipe de France, a admis de son côté Benjamin Pavard. C’est un bon rappel pour la suite, heureusement ce n’était qu’un match amical, heureusement on a un match qui va vite arriver face au Chili, on va tout faire pour gagner ».
Pour boucler la revue d’effectif promise, Didier Deschamps va donner du temps de jeu aux joueurs qui n’en ont pas eu ou peu à Lyon, du Marseillais Jonathan Clauss au Monégasque Youssouf Fofana.
Il faudra aussi surveiller le poste d’avant-centre, particulièrement scruté après le match manqué de Marcus Thuram.
« Un de mes objectifs est de voir le maximum de joueurs », rappelle Deschamps, même si cela « mène à une expression collective un peu plus aléatoire, mais c’était le moment de le faire ».
On est vexés mais il va falloir se relever
« On est vexés mais il va falloir se relever. On espère qu’on pourra rendre le public français plus heureux », avance encore Tchouameni.
Heureusement pour la France, le Chili n’est pas un adversaire du calibre de l’Allemagne, pays hôte du prochain Euro.
La « Roja » sud-américaine a perdu de sa splendeur, elle a chuté de la 5e place Fifa en 2015, à l’époque où elle était parvenue à remporter ses deux premières Copas America (2015 et 2016), à la 42e.
Elle est seulement 8e du groupe Conmebol de qualification à la Coupe du monde, mais elle a remporté vendredi contre l’Albanie (3-0) son premier match avec son nouveau sélectionneur, l’Argentin Ricardo Gareca, qui a déjà croisé Didier Deschamps avec le Pérou au Mondial-2018, pour une victoire 1-0 des Bleus.
Des Chiliens de la Ligue 1, seul le Toulousain Gabriel Suazo est opérationnel, le Monégasque Guillermo Maripan étant blessé.
La « Roja » aligne aussi deux anciens Marseillais, Mauricio Isla (2015-2016) et surtout Alexis Sanchez, que le Vélodrome adorait la saison dernière.
Le bilan est équilibré contre le Chili, avec deux victoires, deux défaites et un nul, lors de leur dernière rencontre en 2011 (1-1). Mais en cas de nouveau faux-pas des Bleus, l’état d’urgence serait décrété au pire moment qui soit.
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