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« Esclavage de migrants » : un trafic d’êtres humains agissant en France a été démantelé

août 8, 2018 17:32, Last Updated: août 8, 2018 17:32
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Un vaste réseau de trafic d’être humain agissant en France et en Espagne a été démantelé dans le nord de l’Espagne. D’après une information révélée par Europe 1, sept personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles. Elles obligeaient quelques 35 migrants à se livrer à la mendicité.

Du « pur crime organisé ». Jose Nieto, inspecteur en chef chargé du renseignement et de l’analyse des risques au sein de l’unité centrale de lutte contre l’immigration illégale ne mâche pas ses mots. « Ils ne trafiquent pas des armes ni de la drogue – c’est même douloureux à dire -, mais c’est du trafic d’êtres humains« , a-t-il déclaré à Europe 1.

Avec son équipe, il a arrêté sept personnes dans la région de San Sebastian, au nord de la péninsule ibérique. Un coup de filet qui a mis  jour un trafic honteux : les individus promettaient aux familles pauvres du Mali, Sénégal, Guinée et Côte d’Ivoire une belle vie en France, alors qu’ils organisaient leur esclavage.

Les candidats se voyaient attribué de faux papiers d’identité. Ils voyageaient sur de petites embarcations, ralliant l’Afrique à l’Espagne, puis changeaient de main telle de la marchandise pour finalement être revendus à des personnes qui profitaient d’eux.

« Il y a des gens en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, qui vont acheter quatre, cinq, sept personnes africaines et ils les envoient devant les portes des églises, des supermarchés pour mendier ou bien ils les font travailler dans des écuries », détaille le policier. « On parle vraiment d’esclavage. L’esclavage du 21ème siècle. »

Le circuit était bien rôdé : les migrants clandestins étaient même amenés aux centres de soins gratuits en Espagne. Il y reprenaient des forces avant de reprendre leur itinéraire jusqu’à un appartement où ils attendaient leur « achat » en France. Puis ils gagnaient la France en bus, train ou taxi, parfois avec la complicité des chauffeurs. Les policiers espagnols ont été soutenu par Europol, qui a envoyé sur place des enquêteurs spécialisés dans l’analyse de documents et la lutte contre les filières d’immigration clandestines.

Tous les suspects sont à présent sous les verrous. Leurs agendas et téléphones sont aux mains des enquêteurs, qui espèrent remonter aux acheteurs des migrants. D’après leurs premières estimations, ce trafic aurait rapporté plusieurs centaines de milliers d’euros.

 

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