Des vents en altitude ont contraint mercredi la start-up espagnole PLD Space à annuler le vol inaugural de sa petite fusée Miura-1, première étape dans le développement d’un mini-lanceur spatial.
« Nous n’avons pas de feu vert, nous avons des rafales de vent en altitude, hors limites. Cela signifie que nous ne pouvons pas lancer dans des conditions de sécurité adéquates », a affirmé le commentateur de PLD Space lors de la retransmission en direct de ce lancement, une première en Espagne. La fenêtre de tir, ouverte depuis la veille jusqu’à mercredi 10H00, s’est refermée. Un nouvel essai aura lieu « dans les prochains jours », a-t-il été indiqué sans plus de précision.
« Dérisquer les premiers vols de Miura-5 »
La petite fusée de 12 mètres devait être tirée depuis une base militaire espagnole située sur la côte andalouse près de Moguer et s’élever à une centaine de kilomètres au-dessus du golfe de Cadix. Soit suffisamment haut pour atteindre l’espace, mais la fusée n’est cependant pas assez puissante pour se mettre en orbite autour de la Terre. Cette mission suborbitale doit emporter une charge destinée à des expériences en microgravité et surtout permettre de préparer le futur lanceur de PLD Space.
« L’intérêt est d’apprendre et de dérisquer les premiers vols de Miura-5 », qui sera elle capable de placer des satellites en orbite, avait expliqué à l’AFP avant la tentative de lancement Raul Verdu, cofondateur et directeur général de la petite entreprise. Environ 70% des composants mis au point en interne pour Miura-1 seront utilisés pour Miura-5, plus imposante avec ses 35 mètres de haut et ses deux étages.
Le marché des petits satellites (ceux moins de 500 kilos) que Miura-5 compte mettre en orbite à partir de 2025 est imposant : près de 18.500, principalement pour des constellations, sont à lancer au cours de la prochaine décennie, selon le cabinet spécialisé Euroconsult.
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