La Hongrie a fustigé mercredi un « abus de pouvoir » de Bruxelles, après le rejet par la Cour de justice de l’Union européenne de son recours contre un dispositif liant le versement de fonds européens au respect des principes de l’Etat de droit.
« Ce jugement est un nouveau moyen de pression sur notre pays », a déclaré sur Facebook la ministre de la Justice Judit Varga.
Varsovie et Budapest, qui réclamaient l’annulation de ce mécanisme inédit de « conditionnalité », sont régulièrement accusés par l’exécutif européen d’atteintes à l’Etat de droit.
« Protéger les enfants »
Côté hongrois, la Commission a évoqué des problèmes relatifs à la passation de marchés publics, des conflits d’intérêts et la corruption.
Mais selon Mme Varga, il s’agit d’une « décision politique » liée à la loi interdisant d’évoquer auprès des moins de 18 ans « le changement de sexe et l’homosexualité », adoptée à l’été 2021 en Hongrie au motif de « protéger les enfants ».
En réponse au tollé suscité à Bruxelles par ce texte, le Premier ministre souverainiste Viktor Orban a convoqué un référendum qui sera organisé le 3 avril, en même temps que les élections législatives.
« Accepter le choix libre et l’opinion des Hongrois! »
« Bruxelles ne peut pas laisser les Hongrois s’exprimer. L’élite bureaucratique ne veut pas accepter le choix libre et l’opinion des Hongrois! », s’est insurgée la ministre.
L’approbation par la justice européenne de cet instrument fait désormais croître la pression sur la Commission, chargée de l’activer. Elle avait accepté, en accord avec les Vingt-Sept, d’attendre l’avis de la Cour avant d’agir, alors que le règlement est en vigueur depuis le 1er janvier 2021.
Mais, depuis des mois, le Parlement européen s’impatiente. Il a même engagé un recours pour inaction contre la Commission.
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