GUERRE HAMAS-ISRAËL

Gaza : les otages Ofer Kalderon, Yarden Bibas et Keith Siegel sont arrivés en Israël

février 1, 2025 8:00, Last Updated: février 1, 2025 11:49
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Après 484 jours de détention à Gaza, trois otages israéliens ont été libérés samedi, y compris le père des deux derniers enfants captifs dans le territoire palestinien, dans le cadre d’un nouvel échange contre des détenus palestiniens.

L’Israélien Yarden Bibas, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont retournés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) par des combattants armés et cagoulés du mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas déployés en nombre.

En contrepartie, Israël doit relâcher de ses prisons 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens. Un bus transportant des détenus a quitté la prison israélienne d’Ofer en Cisjordanie occupée en fin de matinée.

Dans la bande de Gaza, des dizaines de combattants du Hamas étaient présents aux cérémonies de libération des trois otages, qui se sont déroulées rapidement, sans encombre, et en l’absence de foules de Palestiniens.

Jeudi, la libération d’une jeune femme otage a viré au chaos à Khan Younès (sud), où elle a dû affronter un long passage au coeur d’une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants armés. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait dénoncé des « scènes choquantes » et exigé la « garantie » que les prochaines libérations se feraient « en toute sécurité ». Le CICR a réclamé ensuite « une amélioration » de la sécurité et de la dignité des otages lors des libérations.

L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Le cas de la famille Bibas angoisse Israël, le sort de l’épouse de l’otage libéré et de leurs deux fils restant très incertain. Tous trois avaient été enlevés le 7 octobre 2023 et emmenés à Gaza lors de l’attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël voisin, qui a déclenché la guerre.

Ofri Bibas Levi, la belle-sœur de l’otage israélien Shiri Bibas enlevée lors de l’attaque du 7 octobre, tient une photo de Shiri Bibas avec son fils Kfir, le 26 février 2024. (Photo JALAA MAREY/AFP via Getty Images)

En 2023, le Hamas avait annoncé la mort dans une frappe isrélienne à Gaza de Shiri Bibas, de Kfir, 2 ans aujourd’hui, et d’Ariel, 5 ans. Mais les autorités israéliennes n’ont jamais confirmé leur décès. « Notre Yarden est censé revenir mais Shiri et les enfants ne sont toujours pas rentrés », a déclaré leur famille sur Instagram, faisant part d’« émotions tellement mélangées ».

À Khan Younès, Yarden Bibas, 35 ans, et Ofer Kalderon, 54 ans, qui portaient des survêtements, sont montés à tour de rôle sur une estrade installée au milieu des ruines, entourés d’hommes armés et cagoulés.

Comme à chaque opération, le Hamas leur a remis des « certificats » de libération et leur a demandé de saluer les personnes présentes, avant de les remettre au CICR.

Même mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel a été libéré. Là, des combattants du Hamas en armes ont arboré des portraits des dirigeants du mouvement tués par Israël, dont celui de Mohammed Deif, accusé par Israël d’être l’un des cerveaux de l’attaque du 7 Octobre.

« On a attendu ce moment pendant très longtemps, j’espère que c’est le signe de la renaissance du peuple d’Israël, pas juste d’Ofer, pas seulement des otages mais du peuple d’Israël », a déclaré à l’AFPTV Shemi Kalderon, oncle paternel d’Ofer Kalderon bouleversé d’émotion après avoir vu à la télévision la remise de son neveu au CICR.

M. Kalderon avait été enlevé avec son fils Erez, 12 ans, et sa fille Sahar, 16 ans, libérés lors d’une première trêve en 2023.

Le président Emmanuel Macron a dit partager « le soulagement et la joie immenses » des proches d’Ofer Kalderon, libéré « après un enfer inimaginable ».

La libération des trois otages est « un rayon de lumière au milieu des ténèbres », s’est réjoui le Forum des familles d’otages.

Au milieu d’une mer de drapeaux israéliens et dans une atmosphère lourde d’émotion, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la « Place des otages » à Tel-Aviv, pour suivre en direct les libérations à Gaza. Certaines pleurent, prient ou s’enlacent à la vue des otages libérés.

Des personnes regardent sur un écran de la place des otages à Tel Aviv la libération d’otages israéliens dans la bande de Gaza, le 1er février 2025. (Photo JACK GUEZ/AFP via Getty Images)

Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu.

Durant les six semaines de la première phase de la trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1900 prisonniers palestiniens.

Après l’échange, le point de passage de Rafah entre Gaza et l’Égypte, doit rouvrir conformément à l’accord de trêve, pour la première fois depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024.

Cela permettra l’évacuation de malades et de blessés, selon des sources du Hamas et proches des négociations. L’Organisation mondiale de la santé s’attend à ce qu’une cinquantaine de patients soient évacués samedi.

Aux termes de l’accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase. Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, à laquelle certains membres du gouvernement israélien s’opposent.

L’assistance de l’UE

L’Union européenne a déployé vendredi sa mission d’assistance sur place. L’Organisation mondiale de la santé s’attend à ce qu’une cinquantaine de patients soient évacués samedi. Aux termes de l’accord, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase. Celle-ci vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, à laquelle certains membres du gouvernement israélien s’opposent.

« Le 7 octobre 2023, des milliers de terroristes ont pénétré dans les défenses frontalières d’Israël, parfois en les survolant en parapente, pour perpétrer un attentat meurtrier. Ils ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils juifs, mais aussi des Israéliens non juifs et des ouvriers agricoles étrangers.

Les attaquants ont surpassé les troupes présentes dans les bases, dont les effectifs étaient réduits, un samedi, jour du shabbat juif, qui était également un jour férié juif.

Les terroristes ont gravement endommagé certaines communautés, comme les kibboutz de Kfar Aza et de Be’eri, en assassinant des familles entières, y compris des chiens, en violant des personnes, en décapitant des personnes et en mettant le feu à des bâtiments et à des corps.

Ils ont tué plus de 300 participants au festival de musique Nova, un événement promouvant la paix et l’amour sur un site proche de la frontière. Ils ont pris 250 otages et en ont blessé des milliers. »

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