La star aux nombreux films remarquables est décédé à 95 ans dans des circonstances inhabituelles.
L’acteur américain Gene Hackman et son épouse, la pianiste de concert Betsy Arakawa, accompagnés de l’un de leurs chiens de compagnie, ont été retrouvés morts dans leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, le mercredi 26 février. Il avait 95 ans et elle 63 ans.
Les autorités locales ont indiqué que le couple était décédé depuis au moins un jour, après qu’un voisin a demandé une vérification de bien-être.
Né en 1930 à San Bernardino, en Californie, M. Hackman a joué dans plus de 80 films, de nombreuses productions théâtrales et diverses émissions de télévision, au cours d’une carrière qui s’est étendue de 1961 à 2004. Il était hautement respecté par ses contemporains, les cinéastes et les amateurs de cinéma du monde entier.
L’ascension
Son premier rôle crédité à l’écran fut dans le drame psychologique Lilith en 1964, avec Warren Beatty. Ce dernier a également joué un rôle clé en faisant en sorte que Gene Hackman soit choisi pour le drame criminel biographique Bonnie and Clyde en 1967. Dans le rôle du frère aîné de Clyde, Buck Barrow, Gene Hackman a connu son premier grand succès. Ce rôle lui a valu la première de ses cinq nominations aux Oscars.
Après une courte période de deux ans sans grands succès, sa carrière a pris un nouveau tournant lorsqu’il est apparu dans des productions acclamées comme I Never Sang for My Father, The French Connection (pour lequel il obtint son premier Oscar en interprétant un détective de police peu commode), Scarecrow, The Poseidon Adventure, The Conversation et une apparition marquante dans le rôle d’un aveugle dans la comédie de Mel Brooks Young Frankenstein.
En 1978, il a affiché son talent comique en incarnant Lex Luthor, l’ennemi juré du personnage principal dans les premiers, deuxièmes et quatrièmes films Superman.
Hoosiers
Pendant les quatre années suivantes, il a participé à 10 drames et films d’action en grande partie oubliables. Mais en 1986, sa carrière a reçu un coup de pouce bienvenu grâce au rôle d’entraîneur de basketball dans le drame historique Hoosiers, qui a rencontré un grand succès auprès du public et des critiques.
Après Hoosiers, il enchaîne avec le thriller d’espionnage No Way Out, un autre succès critique et commercial, aux côtés de Kevin Costner et Sean Young. Le film lui donne pour la première fois un rôle de méchant, un secrétaire à la défense corrompu qui tente de faire porter le meurtre de sa maîtresse (Young) sur un officier du renseignement naval (Kevin Costner).
En 1988, Gene Hackman a reçu sa quatrième nomination aux Oscars pour son rôle dans le controversé drame criminel semihistorique Mississippi Burning, aux côtés de Willem Dafoe et Frances McDormand.
Oscar numéro deux
Dans l’esprit de beaucoup, Gene Hackman a livré la meilleure performance de sa carrière en incarnant à nouveau un méchant, cette fois en tant que shérif d’une petite ville, Bill Daggett, aux côtés du réalisateur Clint Eastwood, dans le western Unforgiven en 1992. Le film a remporté quatre Oscars, dont celui du meilleur film et celui du meilleur acteur dans un second rôle pour Gene Hackman.
N’ayant plus rien à prouver à personne, il passe le reste des années 90 à alterner entre drame et comédie, presque toutes couronnées de succès.
Parmi ces titres figurent The Firm, The Quick and the Dead, Crimson Tide, Get Shorty, The Birdcage et Absolute Power (également réalisé par Clint Eastwood). Dans Enemy of the State, il joue un personnage proche de celui de The Conversation.
Sa dernière grande performance, avant sa retraite en 2004, a été le rôle du patriarche excentrique dans la comédie absurde The Royal Tenenbaums réalisée par Wes Anderson.
Contrairement à ce que l’on pense souvent, il ne s’est pas retiré parce qu’il en avait assez de jouer. Lors d’une interview en 2009, il a confié que son médecin lui avait indiqué qu’en raison de problèmes cardiaques, il n’était plus physiquement capable de jouer.
L’acteur écrivait également. Entre 1999 et 2013, il a écrit ou coécrit cinq romans historiques, un western et un thriller policier.
En plus de ses deux Oscars, il a reçu deux prix de la British Academy of Film and Television Arts, quatre Golden Globes (dont un honorifique) et un Screen Actors Guild Award.
Sa mort n’est pas une surprise, étant donné sa santé déclinante au cours de la dernière décennie. Ce sont cependant les circonstances floues et la nature inexpliquée de son décès qui posent question.
Le dernier chapitre
Les autorités, selon le New York Post, ont déclaré que les décès étaient « suffisamment suspects pour nécessiter une enquête approfondie » après avoir trouvé la porte de la maison du couple « non sécurisée et ouverte » ainsi qu’une bouteille de pilules d’ordonnance orange ouverte et des pilules éparpillées autour de la pièce où Gene Hackman et son épouse, Betsy Arakawa, ainsi qu’un de leurs chiens berger allemand, ont été retrouvés.
Qu’un couple marié (et leur chien) soit retrouvé mort le même jour à proximité l’un de l’autre soulève, je pense, de multiples théories possibles. La situation reste actuellement très floue, et il est peu probable que toutes les pièces de ce puzzle troublant s’assemblent dans les prochains jours.
Mais quelle qu’en soit la cause, il s’agit d’une fin triste et étrange pour la vie et la carrière de l’un des plus grands et des plus respectés acteurs de notre époque.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.