Gérald Darmanin est fermement décidé à lutter contre le trafic de drogues. Pour cela, il souhaite que les citoyens soient « actifs ». Il compte mettre en place une plateforme sur Internet, leur permettant de signaler les nouveaux points de deal à la police.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, demande la conception d’une plateforme sur Internet. Celle-ci permettrait aux citoyens d’être « actifs dans ce combat contre la drogue », en signalant la présence de dealers. « Un point de deal, c’est une occupation illégale d’un espace. On doit réaffirmer que ce territoire appartient à la République et pas aux dealers », explique-t-il au Parisien.
Une politique de transparence
« Notre politique, c’est celle de la transparence et des résultats concrets », et non pas une politique du chiffre, précise encore le ministre qui ajoute que « 3 952 points de deals ont été recensés, et je souhaite que la police et la gendarmerie s’attaquent à chacun d’entre eux. Je communiquerai tous les mois le nombre de points de deal démantelés sur le territoire ».
Il argumente : « Les Français qui ont ces lieux de trafic près de chez eux, près de l’école de leurs enfants, doivent savoir que nous ne laisserons pas s’installer ces gens qui veulent dicter leur loi. […] Ils produisent d’importantes nuisances pour les gens qui vivent à proximité et doivent être combattus. »
« J’assume de harceler ces vendeurs de drogue »
Pour lutter contre les trafics, « l’administration travaille à une plateforme, notamment grâce au site Moncommissariat.fr qui, dès l’année prochaine, va permettre aux habitants de signaler les nouveaux points de deal ou les déménagements des dealers, fréquents après une opération de police », a précisé Gérald Darmanin.
« Les citoyens doivent être actifs dans ce combat contre la drogue, mais nous devons leur donner les moyens de nous aider », poursuit-il. Le ministre déclare que « malgré le confinement, les saisies de cannabis ont encore augmenté de près de 50 % le mois dernier ».
« Notre originalité, c’est de nous attaquer aux deux côtés de la chaîne », ce qui signifie s’attaquer aux trafiquants, aussi bien au niveau des lieux stratégiques que « par Internet ou voie postale », mais également aux consommateurs. Pour ces derniers, il y aura « des amendes forfaitaires délictuelles, qui permettent de ne pas banaliser la consommation de drogue. Cette amende permet de verbaliser systématiquement les consommateurs qui échappaient trop souvent aux poursuites. Il est important de rappeler que sans acheteur, il n’y a pas de vendeur », souligne encore le ministre de l’Intérieur au Parisien.
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