La Cour d’appel final de Hong Kong a annulé jeudi la condamnation de trois anciens organisateurs d’une veillée en mémoire de Tiananmen qui avaient été reconnus coupables d’avoir refusé de transmettre des informations à la police.
Un tribunal de Hong Kong avait condamné à quatre mois et demi de prison les trois dirigeants de l’Alliance de Hong Kong – une organisation désormais dissoute – Chow Hang-tung, Tang Ngok-kwan et Tsui Hon-kwong pour avoir refusé de communiquer des informations voulues par la police.
La police leur avait exigé la remise de nombreux documents – procès-verbaux de réunions, historiques de transactions financières, etc. – au motif qu’ils étaient suspectés d’être des « agents de l’étranger ».
L’accusation a « rendu impossible un procès équitable »
Jeudi, les cinq magistrats de la Cour d’appel final de Hong Kong se sont rangés du côté des trois dirigeants de l’Alliance de Hong Kong, déclarant que l’accusation avait « rendu impossible un procès équitable ».
Les magistrats ont indiqué que la police aurait dû prouver que les prévenus étaient effectivement des « agents de l’étranger ». « Il n’y a eu aucune tentative d’apporter une telle preuve », ont-ils justifié.
Un revers pour l’exécutif local et pour Pékin
Cette décision marque un revers pour l’exécutif local, qui a réprimé toute dissidence depuis l’adoption d’une loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en 2020, après les grandes manifestations pro-démocratie à Hong Kong en 2019.
« C’est une grande satisfaction pour ceux qui soutiennent l’Alliance et ses bénévoles », a déclaré aux journalistes Tang Ngok-kwan, qui a fini de purger sa peine.
Mme Chow reste pour sa part en détention dans l’attente de son procès dans une affaire distincte liée à la sécurité nationale.
Interdiction de la commémoration de la répression sanglante de manifestants sur la place Tiananmen
Pendant plus de 30 ans, l’Alliance de Hong Kong a organisé une veillée annuelle dans la ville pour commémorer la répression sanglante de manifestants prodémocratie du 4 juin 1989 sur la place Tiananmen, à Pékin.
Cette veillée a été proscrite par les autorités en 2020 quand Pékin se préparait à imposer la loi de sécurité nationale pour juguler l’opposition à Hong Kong, après des mouvements de protestation d’envergure en 2019.
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