Marine Le Pen a contesté vendredi le choix d’Emmanuel Macron de reconduire Thierry Breton comme commissaire européen, une autre prérogative du Premier ministre en cas de cohabitation.
« Il est de la prérogative du Premier ministre de nommer le commissaire européen (…) Il est évident que M. Breton n’a pas défendu les intérêts de la France lors de son mandat », a-t-elle déclaré sur Europe1/Cnews, faisant de la lecture de la Constitution une interprétation contraire à celle du président de la République.
Emmanuel Macron a souhaité la reconduction de Thierry Breton comme membre français de la Commission européenne et l’a annoncé lors d’une réunion de ses alliés libéraux jeudi à Bruxelles, selon des sources européennes. Lors d’un point presse ensuite, M. Macron a expliqué que la proposition du commissaire français interviendrait « formellement » plus tard. Mais il a souligné que M. Breton avait « l’expérience et les qualités pour ».
« Il faut qu’il relise la Constitution »
Thierry Breton occupe depuis 2019 le poste de commissaire au Marché intérieur, un vaste portefeuille qui inclut le numérique et l’industrie. Il s’est imposé comme une figure de l’exécutif bruxellois en s’attaquant aux abus de pouvoir des géants de la tech.
Après avoir qualifié mercredi le président de chef des armées « honorifique », Marine Le Pen a réaffirmé vendredi qu’elle considérait l’envoi de troupes à l’étranger comme « une prérogative du Premier ministre ».
« Il faut qu’il (Emmanuel Macron) relise la Constitution, a-t-elle lancé.
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