ÉLECTIONS AMéRICAINES

Il y a eu un effort délibéré pour perturber notre tâche, selon un observateur de bureau de vote à Détroit

novembre 13, 2020 16:33, Last Updated: novembre 13, 2020 16:33
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Un observateur électoral républicain qui a intenté un procès pour fraude électorale présumée a décrit un « schéma d’intimidation et de harcèlement » alors qu’il tentait, avec d’autres, de surveiller le traitement des bulletins de vote présidentiel des États-Unis dans le comté de Wayne, le plus grand de l’État du Michigan.

Un groupe d’observateurs « extrêmement agressifs » a « constamment » accosté les observateurs républicains, entravant leur capacité à se concentrer sur l’observation du décompte des votes et la recherche d’erreurs, a révélé Edward McCall à Epoch Times.

« C’était constant, c’était incroyable. Le niveau d’hostilité et de distraction, le simple fait de poser des questions et de me fixer à quelques mètres de distance… c’était perturbant », a-t-il déclaré dans une interview.

Edward McCall est l’un des deux plaignants dans un procès du 9 novembre (pdf) alléguant « de nombreux problèmes de fraude et de mauvaise conduite » au centre TCF du centre-ville de Détroit, l’installation qui compte tous les bulletins de vote par procuration pour le comté de Wayne. M. McCall y a travaillé comme observateur de bureau de vote du 2 au 4 novembre.

Les 3 et 4 novembre, les membres du personnel électoral « tenaient les papiers de manière à empêcher de voir les bulletins de vote », a écrit M. McCall dans une déclaration sous serment vue par Epoch Times.

Il a également vécu ce qu’il a appelé « les challenger challengers » (les observateurs qui observent les observateurs de bureau de vote), qui « semblaient être là pour nous épier », écrit-il. Le groupe, composé de 10 à 12 personnes, semblait être coordonné par un homme portant une oreillette, et ils essayaient constamment d’empêcher les observateurs républicains d’exprimer les problèmes, a témoigné M. McCall. Ils ont « toujours ou presque toujours contesté la règle des 2 mètres [distanciation sociale] », demandant fréquemment : « Y a-t-il un problème ici ? » lorsque lui et d’autres personnes essayaient de voir un bulletin de vote, même s’ils avaient maintenu une distance raisonnable, a-t-il dit.

« Je suis convaincu qu’il y a eu un effort délibéré pour perturber ce que nous essayions de faire en tant qu’observateurs, et c’était très, très déconcertant », a-t-il affirmé.

À un moment donné, 6 personnes se sont approchées de lui l’une après l’autre, sur un intervalle de 45 minutes, et l’ont accusé de se tenir trop près, même s’il avait la permission d’une superviseuse nommé Diane de se tenir là. Lorsqu’il a refusé de reculer, une femme est partie le dire à une autre personne et l’a montré du doigt, se souvient M. McCall.

« Je crois que leur seul but était de me distraire de ma mission d’observation pour pouvoir traiter certains bulletins de vote », a-t-il confié.

Un traitement « chaotique »

Le 10 novembre, l’équipe de campagne du président américain Donald Trump a intenté un procès au Michigan devant la Cour fédérale, en invoquant des problèmes généralisés de traitement et de comptage des bulletins de vote au Centre TCF. Le procès comprend 234 pages de déclarations sous serment de témoins.

Qian Schmidt, qui a travaillé dans la même équipe que M. McCall la nuit du 3 novembre, a évoqué dans sa déclaration sous serment un « processus chaotique de comptage des bulletins », comme par exemple des urnes laissées sans  surveillance, trois bulletins qui n’ont pas été trouvés dans le système, et un cas de duplication de bulletins. Une Chinoise-Américaine, Mme Schmidt, a été victime de discrimination raciale de la part de personnes non accréditées et on lui a demandé : « Qu’est-ce qui vous donne le droit d’être ici puisque vous n’êtes pas américaine », a-t-elle allégué dans la déclaration.

M. McCall a recensé 24 cas de problèmes de vote pendant son service le 2 novembre. Au moins 15 bulletins de vote portaient des numéros manuscrits sur l’enveloppe extérieure qui ne correspondaient pas au carnet de vote électronique ; un bulletin de vote portait une date erronée sur l’enveloppe ; et certains formulaires de vote n’étaient pas remplis correctement, mais les vérificateurs les ont comptés sans les examiner, a-t-il déclaré. De plus, les bulletins traités ont été placés dans une sacoche sur une boîte métallique contenant des bulletins à scanner. Les travailleurs risquaient de manquer la boîte par erreur ou de compter deux fois les bulletins par accident, a-t-il dit.

La charge de travail variait également beaucoup d’une table à l’autre. Alors que les employés électoraux de M. McCall n’avaient que 20 bulletins de vote le soir de l’élection et restaient pratiquement assis après, d’autres en ont reçu jusqu’à 2 000, ce qui les a obligés à accélérer le processus et à écarter toute contestation comme étant perturbatrice, a-t-il dit.

David Fink, un avocat du bureau du maire de la ville de Détroit, a rejeté les deux litiges comme étant « sans fondement ». Le porte-parole du département d’État du Michigan, Jake Rollow, a qualifié le procès Trump de « même type de rhétorique irresponsable et de désinformation que nous avons vu tout au long de l’élection », et a maintenu que « les élections du Michigan ont été menées de manière équitable, sûre et transparente ».

Mais M. McCall a fait valoir que le fait de rejeter les allégations sans tenir compte des détails est « une panacée »« une déclaration générale qui ne reflète pas les faits sur le terrain ».

Des dizaines d’observateurs républicains se sont plaints auprès de M. McCall de la façon dont ils avaient été traités sur le site, a-t-il ajouté.

« Nous devons au reste du pays d’avoir un processus de vote plus transparent et plus rationnel ici au Michigan, en particulier dans le comté de Wayne », a-t-il déclaré.

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