Il ne reste que quelques années à l’humanité pour passer à l’action avant qu’une catastrophe environnementale, aux effets irréversibles et d’ampleur planétaire, ne survienne. C’est l’avertissement que lancent des spécialistes du climat dans un récent rapport. Pourtant, la crédibilité de ces scénarios alarmistes est entachée par les dizaines de prédictions apocalyptiques passées qui ne se sont en fait jamais matérialisées.
Depuis plusieurs dizaines d’années, certains experts prédisent le pire. La plupart des pronostics, (mais pas tous), font état d’une catastrophe imminente, dont l’ardeur diminue d’autant que le Jour J approche.
À mesure que leurs prédictions s’avèrent inexactes, les spécialistes du climat ont compris qu’il était préférable de se montrer plus prudents dans leurs formulations. La communauté scientifique s’accorde toutefois à dire que les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les tempêtes, deviendront plus fréquents et plus intenses.
Le rapport synthèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), récemment publié, prédit que, sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, la planète connaîtra un réchauffement additionnel d’environ 1,1 à 2,4 degrés Celsius d’ici à 2100. Cela entraînerait un risque « élevé » voire « très élevé » d’effets rétroactifs d’emballement (accélérant la libération de CO2), induits, par exemple, par les feux de forêt, la fonte du pergélisol, la perte de biodiversité, la pénurie d’eau dans des régions arides, la mort prématurée d’un grand nombre d’arbres, et la disparition de récifs coralliens. La plupart des risques dits sévères, sont affirmés avec un degré de confiance modéré ou faible, suggérant en réalité qu’il existe peu de preuves sous-jacentes ou concluantes.
La date de publication du rapport complet du GIEC n’a pas encore été annoncée.
Selon l’un des plus célèbres experts du climat, Michael Mann, le GIEC se montre « trop modéré » dans ses prévisions des désastres climatiques, « notamment [en ce qui concerne] l’effondrement des calottes glaciaires, l’élévation du niveau de la mer et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes », selon Inside Climate News.
Or, ce sont précisément les prédictions apocalyptiques non avérées qui minent la crédibilité des scientifiques.
Dans son livre « False Alarm : How Climate Change Panic Costs Us Trillions, Hurts the Poor, and Fails to Fix the Planet » (Fausse alerte : Comment la panique liée au changement climatique coûte des milliards, nuit aux populations défavorisées et ne permet pas de sauver la planète), l’écologiste Bjorn Lomborg rassemble certaines de ces prédictions non avérées. Le géologue et ingénieur électricien Tony Heller, critique du dossier, qualifie de fraude scientifique la recherche sur le climat, et en fait un thème récurrent sur son blog, où il relève plusieurs prédictions passées, non avérées et douteuses.
Les exemples foisonnent et remontent à près d’un siècle.
Les glaciers s’effondrent!
« Tous les glaciers de l’est du Groenland sont confrontés à une fonte rapide », avait rapporté à l’époque le Harrisburg Sunday Courier [de Pennsylvanie].
« On peut dire, sans exagérer, que les glaciers, comme ceux de Norvège, pourraient s’effondrer de manière catastrophique », avait déclaré le professeur Hans Ahlmann, géologue suédois, dans un rapport présenté à la Geographical Society, après une expédition dans l’Arctique, cité par le journal.
Depuis 1918, selon un article paru en 1923 dans le New York Time, les glaces de l’Arctique perdent du terrain. « L’hiver dernier, les océans n’ont pas gelé, même sur la côte nord du Spitzberg », indiquait alors l’article.
Pourtant, cet hiver, la glace de mer a atteint le rivage du Spitzberg, bien que très mince ou de manière inégale.
À l’époque, cependant, la fonte ne faisait que commencer.
Nous serons innondés par les océans!
« La possibilité d’une élévation importante du niveau de la mer et de l’inondation généralisée qui en résulterait, issue d’un phénomène climatique arctique, a été discutée hier par le Dr Hans Ahlmann, un géophysicien suédois réputé de l’Institut géophysique de l’Université de Californie », pouvait-on lire dans un article du West Australian.
« Le changement dans l’Arctique est si grave que j’espère qu’une agence internationale sera rapidement créée afin que des chercheurs du monde entier étudient ces [phénomènes météorologiques] », avait déclaré Dr Ahlmann.
Des bateaux navigueront au pôle Nord !
« Selon certains scientifiques, la banquise polaire est 40% plus fine et 12% moins étendue qu’il y a un demi-siècle, et que, du vivant de nos enfants, l’océan Arctique pourrait s’ouvrir, permettant aux navires de naviguer au pôle Nord », rapportait le New York Times, notant qu’à l’époque, la calotte glaciaire de l’Arctique avait une épaisseur d’environ 2,5 mètres. À l’heure actuelle, l’épaisseur de la glace est toujours d’environ 2,5 mètres.
Dans les années 1960, les inquiétudes concernant la fonte de l’Arctique ne semblaient plus aussi importantes qu’auparavant, et ont fini par être supplantées par d’autres enjeux environnementaux.
Une famine mondiale inévitable!
« Il est déjà trop tard pour éviter une longue période de famine », rapportait le Salt Lake Tribune, citant Paul Ehrlich, qui prévoyait des famines d’ici 1975.
Paul Ehrlich, biologiste à l’université de Stanford et auteur de « La bombe P » (The Population Bomb), proposait alors d’ajouter des agents stérilisants aux denrées alimentaires de base et à l’eau potable afin de réduire la population des États-Unis, indique l’article.
Une nouvelle ère glaciaire à l’horizon!
« Un scientifique prédit une nouvelle ère glaciaire pour le 21e siècle », rapportait le Boston Globe. Selon le spécialiste des sciences atmosphériques James Lodge, « la pollution de l’air pourrait annuler [les effets] du soleil et induire une nouvelle ère glaciaire au cours du premier trimestre du prochain siècle ».
L’eau et la nourriture seront rationnées!
Paul Ehrlich prédit un rationnement de l’eau, au États-Unis, d’ici 1974, et de la nourriture, d’ici 1980, selon le journal californien Redlands Daily Facts.
Une désastreuse nouvelle ère glaciaire à nos portes!
« Une nouvelle ère glaciaire aux effets dévastateurs pourrait débuter d’ici seulement 50 ou 60 ans », avait déclaré le spécialiste des sciences atmosphériques S.I. Rasool de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) et de l’Université de Columbia, selon The Washington Post.
« Dix ans pour stopper la catastrophe! »
« Nous avons dix ans pour stopper la catastrophe », indiquait Maurice Strong, alors secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur l’environnement, au sujet des problématiques environnementales, rapportait le journal suédois Dagens Nyheter.
Nous aurons froid!
Deux géologues de l’université Brown écrivaient dans une lettre destinée au président Richard Nixon que « 42 chercheurs américains et européens de haut niveau », avaient conclu à « une détérioration globale du climat, d’une ampleur jamais vue dans la civilisation humaine, qui pourrait se produire très bientôt ».
« Le rythme actuel de refroidissement semble suffisamment rapide pour que les températures glaciaires soient atteintes dans environ un an, s’il se poursuit au rythme actuel. »
« Le rythme actuel de refroidissement », déclaraient-ils, « semble suffisamment rapide pour que des températures glaciaires apparaissent dans environ un siècle, si le rythme actuel se poursuit ».
Une ère glaciaire arrive à grands pas !
Partout des signes d’ère glaciaire!
« Une nouvelle ère glaciaire ? », titrait Time Magazine.
« Des signes révélateurs sont partout, de l’étendue et de l’épaisseur inattendues de la banquise dans les eaux près de l’Islande, à la migration vers le sud d’une créature aimant la chaleur, comme le tatou du Midwest », indiquait l’article.
Une tendance au refroidissement bien établie!
« Une équipe internationale de spécialistes avait conclu, sur la base de huit indicateurs climatiques, qu’il n’y avait pas de fin en vue à la tendance au refroidissement des 30 dernières années, du moins dans l’hémisphère nord », selon le New York Times de l’époque.
Le pôle nord fond !
« Il est réellement possible que certaines personnes, aujourd’hui en bas âge, vivent jusqu’à une époque où la glace du pôle Nord aura fondu, entraînant des changements climatiques rapides et peut-être catastrophiques », avait déclaré le New York Times.
Un holocauste environnemental!
Mostafa Tolba, alors directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), déclarait que, si les pays du monde ne changaient pas leurs politiques actuelles, « une catastrophe environnementale entraînant une dévastation aussi grave, et aussi irréversible, qu’un holocauste nucléaire » aurait lieu, d’ici à l’an 2000, rapportait le New York Times.
En 1992, les Maldives auront disparu !
D’ici 30 ans, les Maldives, petit pays insulaire, est menacé de disparition par « une élévation progressive du niveau moyen de la mer » rapportait l’Agence France-Presse, notant que « la fin des Maldives et de sa population pourrait survenir plus tôt si les réserves d’eau potable s’assèchent d’ici à 1992, comme cela est estimé ».
Aujourd’hui, les Maldives ont encore la tête hors de l’eau, et bien que l’industrie du tourisme ait été gravement affectée par la pandémie de Covid-19, le pays continue d’attirer de nouveaux projets. En mars, une société de développement émiratie a conclut un contrat de 134 millions d’euros pour la construction de 120 luxueuses villas sur l’eau et en bord de plage sur l’atoll de Malé Sud, a rapporté Hotelier Maldives.
Des nations entières sous l’eau!
« Selon Noel Brown, haut représentant des Nations unies pour l’environnement, des pays entiers pourraient disparaître en raison de l’élévation du niveau de la mer, si le réchauffement climatique n’est pas inversé d’ici l’an 2000 », rapportait le San Jose Mercury News de Californie.
« Les inondations côtières et les mauvaises récoltes provoqueraient un afflux de ‘réfugiés climatiques’, conduisant au chaos politique », avait déclaré M. Brown, alors directeur du bureau du PNUE à New York.
Les enfants ne connaîtront pas la neige !
« Les précipitations de neige sont désormais choses du passé », écrivait The Independent. « Les enfants ne sauront plus ce qu’est la neige », avait déclaré David Viner, chercheur principal à l’unité de recherche sur le climat de l’université d’East Anglia, en Angleterre. Il soulignait que, d’ici quelques années, les précipitations de neige deviendront « un événement très rare et très excitant ».
Si la neige est rare dans le sud de l’Angleterre, elle y est tout de même présente pratiquement chaque hiver.
Dans 20 ans, il n’y aura plus de sirop d’érable en Nouvelle-Angleterre !
« Les changements climatiques pourraient faire disparaître l’industrie de l’érable en Nouvelle-Angleterre » d’ici 20 ans, selon George Hurtt, co-auteur d’un rapport de 2001 sur le réchauffement climatique, commandé par le Congrès américain, selon l’Albuquerque Journal.
Aujourd’hui, la Nouvelle-Angleterre produit encore des tonnes de sirop d’érable.
D’ici 2020, les villes européennes seront sous l’eau !
Selon un rapport secret du Pentagone, les changements climatiques conduiront à une guerre nucléaire, des villes européennes s’enfonceront sous l’océan et la Grande-Bretagne connaîtra un climat « sibérien », d’ici à 2020, rapportait Le Guardian.
Nous avons 10 ans pour agir !
« Si des mesures draconiennes de réduction des gaz à effet de serre ne sont pas prises dans les dix prochaines années, nous atteindrons un point de non-retour », écrivait l’Associated Press, paraphrasant Al Gore, grand défenseur de la cause climatique.
Après 2012, il sera trop tard !
Cette année est « décisive » pour la lutte au changement climatique, selon Rajendra Pachauri, ancien président du groupe d’experts de l’ONU sur le climat. « Si nous n’agissons pas avant 2012, il sera trop tard », avait déclaré le représentant, selon le New York Times.
L’océan arctique n’aura plus de glace dès 2010 !
« L’océan Arctique pourrait être sans glace en été dès 2010 ou 2015, un phénomène qui ne s’est pas produit depuis plus d’un million d’années », rapportait le média canadien Canwest News Service, paraphrasant le spécialiste de l’Arctique Louis Fortier.
Le mois suivant, l’Associated Press titrait : « D’ici cinq ans, il n’y aura plus de glace sur l’océan Arctique, en été. »
« À ce rythme, l’océan Arctique pourrait être presque sans glace dès la fin de l’été 2012 », avait déclaré Jay Zwally, climatologue à la NASA, selon l’article.
L’océan Arctique sans glace d’ici 2013 !
« En été, l’océan Arctique sera sans glace ‘d’ici 2013′ », rapportait la BBC.
« Notre projection de 2013 pour la disparition de la glace en été [dans l’océan Arctique] ne tient pas compte des deux derniers minima, en 2005 et 2007 », avait déclaré à la BBC un chercheur de la Naval Postgraduate School de Monterey, en Californie.
« Compte tenu de ce fait, il est possible que nos prévisions pour 2013 soient peut-être déjà trop prudentes. »
L’Arctique va fondre !
« Si la température moyenne en Norvège cette année est la même que celle de 2007, la calotte glaciaire de l’Arctique fondra, ce qui est hautement possible, étant données les conditions actuelles », avait affirmé Olav Orheim, chef du secrétariat norvégien de l’Année polaire internationale, selon Xinhua, le média d’État chinois.
En réalité, la température moyenne en Norvège n’a que légèrement augmenté entre 2007 et 2008, et la glace n’a pas fondu.
Le pôle Nord sans glace en 2008 !
« Le pôle Nord pourrait être sans glace en 2008 », rapportait le New Scientist.
« Même au pôle Nord, nous observons une fine couche de glace de première année en ce moment », déclarait Mark Serreze, directeur du National Snow and Ice Data Center (Centre national de données sur la neige et la glace), selon l’article. « Cela soulève la possibilité que le pôle Nord devienne sans glace cette année. »
« Nous prévoyons en fait que le pôle Nord pourrait être sans glace cette année pour la première fois [de l’histoire] », avait annoncé David Barber, de l’université du Manitoba, en juin 2008, selon le National Geographic News.
L’Arctique sera sans glace dans 5 à 10 ans !
« D’ici cinq à dix ans, l’Arctique sera sans glace en été », a rapporté l’Associated Press, paraphrasant James Hansen, directeur de l’Institut Goddard des sciences spatiales de la NASA.
L’océan Arctique sans glace dès 2014 !
« L’océan Arctique pourrait être presque sans glace en été dès 2014 », a déclaré Al Gore, selon USA Today.
Il n’y aura plus de neige d’ici 2020 !
« Profitez de la neige (…) D’ici 2020, elle aura disparu », rapportait The Australian. Il neige toujours en Australie. L’année dernière, les précipitations de neige ont été nettement supérieures à la moyenne.
L’océan Arctique sera sans glace dans 2 ans !
« L’absence de glace dans l’Arctique d’ici deux ans annonce une catastrophe [induite par la libération] de méthane, selon un scientifique », rapportait The Guardian.
Il n’y aura plus de neige !
« La fin de la neige ? », interrogeait le New York Times dans un article d’opinion, au sujet de la diminution du manteau neigeux dans l’ouest des États-Unis. Dans l’ensemble, la dernière décennie n’a pas connu de baisse significative des précipitations de neige dans la région.
La Terre deviendra comme Vénus, à 250 degrés Celsius, avec des pluies d’acide sulfurique !
Après que le président américain de l’époque, Donald Trump, a retiré les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat de l’ONU, le physicien Stephen Hawking avait déclaré, selon la BBC : « Nous sommes proches du point de basculement, où le réchauffement climatique devient irréversible. L’action de Trump pourrait pousser la Terre au bord du gouffre, qui deviendrait comme Vénus, avec une température de 250 degrés et une pluie d’acide sulfurique. »
Le changement climatique va mettre fin à la neige !
« Retraite enneigée : Le changement climatique met l’industrie du ski australienne sur une pente descendante », rapportait le Sydney Morning Herald. Les données météorologiques indiquent des précipitations de neige normales en Australie ces dernières années.
Pas de glace arctique permanente d’ici 2022 !
« La probabilité qu’il reste de la glace permanente dans l’Arctique après 2022 est pratiquement nulle », avait déclaré James Anderson, professeur de chimie atmosphérique à l’université Harvard, selon Forbes.
La fin de la neige !
« La fin de la neige », titrait l’Australian Geographic. « Le réchauffement climatique pourrait-il mettre en péril les magnifiques paysages alpins de l’Australie? »
L’Australie n’a pas connu de baisse significative des précipitations de neige en 2021 et 2022.
Une Californie « sans neige » !
Le Los Angeles Times a publié un article intitulé « Une Californie sans neige pourrait arriver plus tôt que vous ne le pensez ».
Quelques semaines plus tard, la Californie connaissait son mois de décembre le plus enneigé jamais enregistré, selon le Central Sierra Snow Lab de l’université de Berkeley.
La fin de la neige !
« La fin de la neige menace de bouleverser la vie de 76 millions d’Américains », rapportait Bloomberg, en référence aux prévisions de disparition de la neige dans l’ouest des États-Unis.
Quelques mois plus tard, les montagnes de la Sierra Nevada connaissait le deuxième hiver le plus enneigé jamais enregistré.
L’amincissement « irréversible » de la glace arctique !
« Les glaces de l’Arctique subissent un amincissement ‘irréversible’ depuis 2007, selon une étude », rapportait le Washington Post.
La glace ne s’est pas beaucoup amincie au cours de la dernière décennie.
Depuis 1979, les minima estivaux ont atteint un niveau record tous les cinq à sept ans. Toutefois, depuis 2012, aucun nouveau record n’a été enregistré, indiquent les données.
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