Depuis 1949, la Maison Janier est installée dans le quartier Confluence à Lyon (Rhône). Christian Janier, Meilleur ouvrier de France, appartient à la quatrième génération de fromager-affineur de la famille et deux de ses enfants vont reprendre le flambeau.
Dans les caves de la Maison Janier, on trouve plus de 240 références de fromages, avec des produits majoritairement français, mais également suisses, italiens, hollandais ou encore venus de Grande-Bretagne. Sa clientèle étant faite de professionnels et de détaillants, le fromager-affineur explique à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes avoir vendu, en 2022, plus de 1600 tonnes de fromages « à une vache près ».
« Le berceau de la famille » se trouve dans le Jura
Les clients de la Maison Janier sont essentiellement en France, « à hauteur de 90%, dont 10% sur la région Rhône-Alpes, berceau historique de l’entreprise », mais l’entreprise exporte 10% de ses produits. « Ces fromages, on va les retrouver soit en boutiques, soit sur les marchés ou les marchés couverts, c’est-à-dire les Halles », souligne le fromager tout en précisant qu’il possède aussi bien des fromages de vache, que de brebis, de chèvre ou encore de bufflonne.
Parmi les fromages stockés dans le sous-sol de la Maison Janier, à des températures de 9 à 10°C, on a évidemment le Comté. Le Meilleur ouvrier de France assure en avoir déjà goûté « plus de 500.000 » dans sa vie. Sa préférence se penche naturellement vers les Comtés du Jura, le département étant « le berceau de la famille » Janier. En 1885, son arrière-grand-père Clément-Félix a quitté Les Piards, une petite commune située dans le canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux, pour venir s’installer rue Paul Bert à Lyon. Il faudra attendre 1949 pour que l’entreprise soit déplacée dans le quartier du Marché Gare, à la Confluence.
Il fait la fierté de son père lorsqu’il décroche le titre de MOF
En 2000, Christian Janier devient Meilleur ouvrier de France, un titre qui fera la fierté de son père Maurice. « C’est la première fois que j’ai vu mon père pleurer à l’énoncé du verdict du concours. C’était un homme dur, dur avec lui-même. Il était d’une fierté colossale », raconte Christian Janier. « Quand il est décédé, j’ai retrouvé dans son portefeuille des articles de journaux dans lesquels je figurais. Ils étaient tellement pliés qu’ils étaient usés. Mais il ne m’en parlait jamais », poursuit celui qui déclare avoir été élevé selon le canon : « le compliment gâche l’effort ! »
Et pour Christian, la relève est assurée puisque sur ses trois enfants, deux suivent déjà les traces familiales.
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