Victime d’une inflammation des intestins pendant ses vacances, Gérald Claudet se rend à l’hôpital de Langres, en Haute-Marne. Mais il ne s’attendait pas à être installé dans le garage de l’établissement 24h après son arrivée.
Des conditions d’hospitalisation indignes d’une puissance économique comme la France. Alors qu’il souffrait d’une inflammation des intestins lors de ses vacances en Haute-Marne, Gérald Claudet a été orienté par le SAMU vers l’hôpital de Langres, le 26 octobre 2024. Toutefois, 24 heures seulement après après son arrivée, le personnel lui explique qu’il doit être installé ailleurs, relate le père de famille auprès de BFMTV.
Cette annonce laisse le patient dubitatif, son état nécessitant une hospitalisation de plusieurs jours. Le personnel insiste. « À une heure du matin, on vient me chercher et on me dit « on est obligé de vous déplacer » », raconte Gérald Claudet. « OK, je vais où ? Comment ça se passe ? » demande-t-il. « Écoutez, dans un garage. Quand on n’a plus de place ici, ce n’est pas compliqué : on ouvre le garage et on y met des patients », aurait alors répondu un employé.
L’homme aurait pu croire à une blague de mauvais goût, mais il n’en est rien, la réalité étant parfois surprenante. Il se retrouve alors dans cette chambre de fortune, en compagnie de quatre autres patients, avec le bruit assourdissant de la ventilation en prime.
« Pas dans un hôpital français »
Sur les images transmises par le père de famille à BFMTV, on peut voir un garage aménagé, avec plusieurs lits, l’un à proximité de la porte. « Je suis je ne sais où. En temps de guerre, à un endroit où on installe les malades ? Je ne sais pas trop où est-ce qu’on est, mais en tout cas pas dans un hôpital français », explique consterné Gérard Claudet à nos confrères.
C’en est trop pour le patient, qui décide d’écourter son hospitalisation après une nuit passée dans cette pièce. Il rentre chez lui, dépité. « J’ai vu le médecin qui n’a pu que me dire qu’il comprenait et m’a fait une ordonnance. Mais il m’a prescrit des cachets qui m’ont provoqué des complications intestinales, et qui sont bien moins efficaces que les perfusions ! », affirme-t-il.
Encore choqué par la situation, il décide d’écrire une lettre à l’agence régionale de santé, à l’hôpital de Langres et au ministère de la Santé. « Je demandais dans ce courrier à avoir un retour argumenté et je précise que j’invite ces décisionnaires à venir passer une nuit avec moi dans ce garage », ironise Gérald Claudet, qui n’a pas encore reçu de réponse.
Sollicités par téléphone et par mail, ni l’Agence régionale de Santé ni le centre hospitalier de Langres n’ont souhaité s’expliquer auprès de nos confrères.
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