Battue en Allemagne (35-30) pour son premier match de préparation aux Jeux olympiques, l’équipe de France de hand a remis les pendules à l’heure mercredi contre la Croatie à Chartres (31-26), aidée notamment par les performances de ses deux vétérans, Nikola Karabatic et Vincent Gérard.
Attaquer après deux défaites la défense du titre olympique, le 27 juillet par un choc contre le Danemark, aurait fait désordre pour les Bleus, qui disposeront d’un ultime rendez-vous pour se jauger, le 23 juillet contre la Slovénie à l’occasion d’un « match de familiarisation » à l’Arena Paris Sud.
Il leur reste des détails à régler, des approximations à effacer en attaque et en défense, celles qui les ont empêchés de distancer avant la fin de match les Croates, malgré une avance de cinq buts dès la 12e minute (11-6), puis de quatre à la mi-temps (18-14).
Toujours sans Dika Mem (pouce), mais avec Nedim Remili et Yanis Lenne, rétablis après avoir manqué sur blessure le rendez-vous en Allemagne, les Bleus ont attendu les trois dernières minutes, et un caviar de Remili pour Ludovic Fabregas, pour plier le match (30-25) dans un Colisée (3 880 spectateurs) flambant neuf.
Une prestation plus consistante dans tous les secteurs
« C’est une prestation plus consistante dans tous les secteurs. On est monté en gamme et c’était nécessaire. Il reste encore du travail mais les choses se précisent », a estimé le sélectionneur Guillaume Gille.
Gérard a lui été convaincant tout au long des 30 minutes qu’il a disputées, avant de céder sa place à Rémi Desbonnet(5/18) pour la seconde période.
Après un premier match en demi-teinte samedi à Dortmund (quatre arrêts en 30 minutes), le meilleur gardien des JO-2021 a montré qu’il revenait à son meilleur niveau, après avoir remporté son pari de figurer parmi les deux gardiens titulaires retenus pour les JO.
Gérard, contraint d’aller gagner du temps de jeu en deuxième division (à Istres) en début d’année pour gagner sa place, a réalisé plusieurs arrêts de grande classe en première période, achevée à près de 50% de réussite (11/25).
Le gardien de 37 ans a notamment fait se lever le Colisée par plusieurs parades à bout portant, dont une devant l’ailier droit Mario Sostaric empêchant les Croates de revenir à trois longueurs en fin de première période (14-10, 24e).
Une prestation de nature à conforter, si besoin en était, le sélectionneur Guillaume Gille dans son choix de le retenir (aux côtés de Desbonnet) pour les JO plutôt que Samir Bellahcene. Celui-là même qui l’a poussé hors de Kiel en milieu de saison et a brillé en son absence lors du titre européen en janvier.
« J’avais manqué de gaz contre l’Allemagne, où j’ai pris des ballons entre les jambes. Cela a été moins le cas ce soir (mercredi), ça va de mieux en mieux physiquement », a commenté Gérard.
Autre vétéran en forme, Nikola Karabatic
Autre vétéran en forme, Nikola Karabatic. La légende, qui prendra sa retraite après les Jeux olympiques, a livré à 40 ans un début de match très convaincant, marqué par trois passes décisives pour Ludovic Fabregas et un but en se jouant de la défense croate.
Avant d’être neutralisé par Zvonimir Srna, exclu (17e) après lui avoir mis ses deux mains dans le visage.
Après être allé reprendre ses esprits sur le banc, l’aîné des Karabatic est revenu dès le début de la seconde période, bataillant encore un quart d’heure avant de céder définitivement sa place.
« C’était important pour moi de faire deux bons matches. Je suis satisfait », a-t-il déclaré,
« Il ne sont pas beaucoup à avoir encore cette capacité, à 40 ans, d’assumer un temps de jeu important et de faire ce qu’il est capable de faire, surtout vu le handball aujourd’hui », a apprécié Elohim Prandi au sujet de Karabatic, prêt à relever le défi de décrocher un quatrième titre olympique.
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