Le plus grand camp militaire de sécurisation des JO a été inauguré vendredi dans l’est de Paris et hébergera jusqu’à 4500 soldats, soit près de la moitié des effectifs de l’armée qui seront déployés dans la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP.
Etendu sur plus de 31.000 m2, le camp « caporal Alain-Mimoun » est le plus grand jamais construit par l’armée depuis la Deuxième Guerre mondiale. Il se déploie sur la pelouse de Reuilly, vaste étendue qui accueille d’ordinaire la Foire du trône, et possède un immense espace de restauration de 5000 m2 avec 2300 places assises.
Un « défi de taille, de délai et d’exigence »
Il a fallu répondre à un « défi de taille, de délai et d’exigence », a résumé Philippe Pourqué, directeur général de l’Économat des armées, devant plusieurs officiels dont le ministre des Armées Sébastien Lecornu, la maire de Paris Anne Hidalgo et le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard.
L’armée n’a ainsi eu que 65 jours pour construire le site sur une superficie comparable à celle du salon de l’aéronautique du Bourget. « Mais eux ont six mois sur un site connu, nous avons eu deux mois sur un site que nous ne connaissions pas », a résumé M. Pourqué.
En vue des JO (26 juillet-11 août), les militaires hébergés dans ces baraquements climatisés flambant neufs seront notamment chargés des patrouilles antiterroriste Sentinelle, du déminage du village olympique et de la sécurisation de la zone de stationnement des 200 bateaux de la cérémonie d’ouverture.
Quelque 400 militaires du camp seront, eux, affectés à la montée des couleurs pendant les 800 cérémonies de remise des médailles.
Véritable ville dans la ville, ce site aux portes de la capitale permet d’être « réactif » et d’intervenir au plus vite sur la « quinzaine des sites d’épreuves olympiques en Ile-de-France », a expliqué à la presse le général Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris, saluant la mobilisation « hors norme » de l’armée.
Au plus fort du déploiement, quelque 11.000 militaires seront présents dans la capitale auxquels s’ajouteront 5000 autres mobilisés pour les festivités du 14-juillet.
Présente à l’inauguration, la fille d’Alain Mimoun, ancien militaire et médaillé d’or du marathon à Sidney en 1956, a confié son émotion. « Mon père est peut être là-haut en train de nous regarder », a-t-elle dit, tout en déplorant le climat de tensions lié aux législatives.
On ne « mélange (pas) la politique avec le sport »
« Mon père aurait été offusqué de tout ce qui se passe, le manque de respect », assure-t-elle, tout en affirmant qu’il aurait aussi réprouvé qu’on « mélange la politique avec le sport ».
Né en Algérie, Alain Mimoun s’était engagé dans l’armée française pendant la Deuxième guerre mondiale. Il avait grièvement blessé en janvier 1944, lors de la bataille de Monte Cassino, qui ouvrit aux Alliés la route de Rome. Il est décédé en 2013 à l’âge de 92 ans.
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