Un déversement accidentel de lactosérum a provoqué une catastrophe écologique sur environ 7 km de la rivière le Valouson (Haut Jura), faisant disparaître la vie aquatique du lieu. Des plaintes ont été déposées, notamment par la fédération de pêche du Jura. Un collectif s’est créé, avec pour objectif la protection de la rivière.
Une pollution sans précédent a été constatée le 13 mai dernier dans le sud du département du Jura, sur les cours d’eau le Valouson et l’un de ses affluents, la résurgence de la Doye, sur les communes de Nancuise et de Marigna-sur-Valouse, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Environ 7 kilomètres de rivière ont été touchés.
Le lactosérum « détruit l’oxygène et donc toute vie aquatique »
« On est face à une situation de crise extrêmement grave », a déclaré à France 3 le président de la fédération de pêche du Jura Roland Brunet, qui a déposé plainte, de même que l’association Pêche en Petite Montagne ainsi que des utilisateurs du cours d’eau et des riverains appartenant au collectif La grande lessive. Ce collectif de défense de la rivière a été créé avec les maires des communes de Nancuire et Marigna-sur-Valouse.
Une enquête, confiée à la gendarmerie d’Arinthod et à l’OFB (Office Français de la Biodiversité), a été ouverte. Pour le moment, même si la cause de cette pollution n’a pas été déterminée, on sait que cela était dû au lactosérum, « autrement dit du petit lait », a expliqué Roland Brunet, soulignant que cela « détruit l’oxygène et donc toute vie aquatique ». La Commission de protection des eaux (association de défense de l’environnement) suppose quant à elle que ce déversement de lactosérum provient d’un méthaniseur du plateau de Rothenay (Jura).
« Il n’y a pas de risque pour l’eau potable et la santé humaine »
La préfecture du Jura a rassuré les citoyens dans un communiqué en indiquant qu’ « aucun puits de captage d’eau potable n’est concerné », par conséquent, « il n’y a pas de risque pour l’eau potable et la santé humaine ». Elle a précisé que « des prélèvements d’eau ont été effectués et sont en cours d’analyse ». « Par principe de précaution, la baignade est interdite et les éleveurs ont été contactés afin de limiter l’accès au cours d’eau pour l’abreuvement des animaux. Les pisciculteurs des communes concernées ont mis en place de mesures d’oxygénation particulières de leurs bassins », a-t-elle également stipulé. La préfecture suit de très près l’évolution de la situation « grâce à des observations quotidiennes in situ et des prélèvements réguliers ».
Le président de la fédération de pêche du Jura se demande comment ce milieu naturel va pouvoir être restauré, et selon lui, il ne s’agit pas d’une « pollution traditionnelle ». Un autre problème a été soulevé : étant donné que le milieu naturel ressemble à une sorte de gruyère calcaire, appelé karst, les poches d’eau ayant été polluées pourraient, en cas d’orages, réactiver la pollution de la rivière.
« Nous voulons médiatiser cette pollution car nous sommes sans nouvelles des pouvoirs publics », a annoncé à France 3 le collectif La grande lessive. « Il ne s’agit pas d’agribashing, nous voulons juste que cette pollution ne soit pas enterrée. On veut être informés », a-t-il justifié. Les personnes désireuses de faire partie de ce collectif peuvent envoyer un mail à l’adresse suivante : collectiflagrandelessive@gmail.com. Ce lundi 23 mai, une dizaine de bénévoles de la fédération de pêche du Jura a par ailleurs été missionnée pour prélever les poissons morts.
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