Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial (FEM), quittera son poste de direction, a confirmé le groupe transnational dans un communiqué.
Citant un courriel interne adressé par M. Schwab au personnel du FEM le 21 mai, le site d’information Semafor a d’abord rapporté la nouvelle selon laquelle il se retirerait de son rôle de figure de proue de l’organisation.
Par la suite, dans un communiqué publié sur son site web, le FEM a précisé que M. Schwab passerait du statut de président exécutif à celui de président du conseil d’administration d’ici à janvier 2025.
« Depuis 2015, le Forum économique mondial s’est transformé d’une plateforme de rassemblement en une institution mondiale de premier plan pour la coopération public-privé », a déclaré le FEM. « Dans le cadre de cette transformation, l’organisation a également connu une évolution planifiée de sa gouvernance, passant d’une organisation gérée par ses fondateurs à une organisation où un président et un conseil d’administration assument l’entière responsabilité exécutive. »
Actuellement, le conseil d’administration du FEM est présidé par Borge Brende, qui rend compte au conseil d’administration. Le groupe n’a pas révélé qui remplacerait M. Schwab à la tête de l’organisation.
L’organisation mondiale a ajouté que le conseil d’administration, que M. Schwab dirigera bientôt, s’articulera autour de quatre comités stratégiques « afin de renforcer davantage son impact ».
« Ces changements soulignent notre continuité institutionnelle en fournissant une plateforme indépendante et impartiale pour relever les défis complexes d’un monde interconnecté », a déclaré le FEM.
Parmi les membres du conseil d’administration du FEM que M. Schwab dirigera désormais, se trouvent des personnalités telles que Larry Fink, président-directeur général de BlackRock, et l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore.
A 86 ans, M. Schwab, est une personnalité controversée souvent associée au concept de la « Grande réinitialisation » (Great Reset). Il a fondé le FEM en 1971.
Kevin Roberts, président de la Heritage Foundation, un groupe de réflexion conservateur, a déclaré dans un post sur X que l’annonce du départ de M. Schwab suggère que celle-ci est sur le déclin.
« Le départ de Klaus Schwab est un signal clair que l’ère de l’élitisme mondial à la Davos a pris fin », a déclaré M. Roberts.
La Grande réinitialisation
La « Grande réinitialisation » est un ensemble d’idées articulées par M. Schwab dans un livre qu’il a coécrit et qui s’intitule justement The Great Reset (la Grande réinitialisation). Dans un article d’opinion, M. Schwab résume le concept comme un effort coordonné au niveau mondial pour « réorganiser tous les aspects de nos sociétés et de nos économies », auquel chaque pays « doit participer ».
Le projet comporte trois volets principaux. Le premier consiste à « orienter le marché vers des résultats plus équitables », notamment en supprimant le soutien aux carburants conventionnels et en imposant éventuellement des taxes sur la richesse.
Le deuxième volet prévoit des mesures visant à garantir que les investissements soient canalisés vers la réalisation « d’objectifs communs, tels que l’égalité et la durabilité », y compris dans les infrastructures « vertes », tout en créant un système d’incitations de type « carotte et bâton » pour forcer les industries à respecter des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Le troisième volet propose d’ « exploiter les innovations de la quatrième révolution industrielle », telles que l’intelligence artificielle, pour « soutenir le bien public » et relever les défis sanitaires et sociaux en créant, par exemple, des mécanismes de traçabilité des infections ou de suivi de l’état des vaccinations.
Les opposants au FEM y voient un programme mondialiste et une tentative de la part de fonctionnaires non élus d’institutions internationales de s’attaquer aux souverainetés nationales en centralisant la prise de décision au détriment des libertés individuelles et des communautés locales. Les solutions proposées par le FEM impliquent un degré élevé d’interventionnisme économique de la part des gouvernements et des organisations internationales, ainsi qu’une ingénierie sociale de la part des élites qui, selon les critiques, veulent imposer des valeurs et des croyances progressistes à des populations à l’esprit traditionnel.
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