En France, les petites villes ne peuvent plus se targuer d’être à l’écart des actes de violences dans l’espace public. Même si leur niveau de délinquance n’atteint pas celui des grandes cités, il n’en demeure pas moins qu’on assiste à une augmentation des agressions et cambriolages, à en croire le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI), sur la période de 2016 à 2022.
En se basant sur les données des services de police et de gendarmerie des zones rurales et périurbaines, Le Figaro a analysé la délinquance dans les petites villes françaises de 5.000 à 20.000 habitants. L’étude se base sur un total de 1650 communes représentant environ 15 millions de personnes et 7,7 millions de logements.
Une baisse en 2020, en raison des confinements
Si en 2016 on constatait un peu plus de 23.000 faits répertoriés en matière de violence, on en compte aujourd’hui plus de 32.000, soit une augmentation des infractions de 38% en six ans. Ces chiffres, qui reflètent un climat social tendu dans ces petites cités, se basent sur des infractions ayant fait l’objet de plaintes transmises à la justice. Seuls les coups et blessures volontaires, hors du cadre familial, ont été retenus.
Le taux d’agressions dans les petites villes, qui était de 1,72 fait pour 1000 habitants en 2016, est passé à 2,32 faits pour 1000 habitants en 2022. Notons néanmoins une baisse en 2020, due au confinement durant la pandémie de Covid, avec 1,89 fait pour 1000 habitants.
Une augmentation des infractions impressionnante en six ans
La ville de Rungis (Val-de-Marne) détient la palme, avec plus de 14 faits de violence sur la voie publique pour 1.000 habitants l’an passé. En seconde place Le Cateau-Cambrésis (Nord), avec environ 11 faits pour 1000 habitants. Viennent ensuite Marmande (Lot-et-Garonne) La Grande-Motte et Pézenas dans l’Hérault, avec environ 8 faits pour 1000 habitants.
Parmi les augmentations les plus impressionnantes enregistrées en six ans, la commune de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) a connu une hausse de 293% de ses agressions, ainsi que la petite préfecture de Guéret (Creuse), dont les agressions ont augmenté de 200 % en six ans, et Guingamp (Côtes-d’Armor) qui a connu un bond de 102%.
Le taux de cambriolage en baisse de 15%
Concernant le taux de cambriolage, la moyenne de celui-ci a en revanche baissé de 15% entre 2016 et 2022, dans les villes de 5.000 à 20.000 habitants. Il est en effet passé de 7,22 faits pour 1000 logements en 2016 à 6,08 faits en 2022. Néanmoins, deux tiers des 1650 communes montraient des taux de cambriolages inférieurs à la moyenne de la catégorie, en 2022.
Parmi les villes les plus impactées par ce fléau on a, en tête de liste, Sarrians (Vaucluse), avec + 154%, Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), avec + 142 %, ou encore Le Vésinet (Yvelines), avec + 101 %. Toutefois il faut rester prudent avec les chiffres car selon les sondages réalisés auprès des ménages français, un tiers des victimes de cambriolage ne porteraient pas plainte, souligne Le Figaro.
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