De plus en plus de chercheurs chinois, notamment dans le domaine médical, se sont vu refuser l’entrée aux États-Unis malgré la validité de leur visa, alors que Washington intensifie ses efforts de protection suite à une décennie d’espionnage et de vol de propriété intellectuelle menés par le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir à Pékin.
Les observateurs ont souligné que ces cas récents reflètent le degré accru de l’intensité de la guerre technologique entre les États-Unis et la Chine.
Les médias internationaux rapportent qu’un nombre croissant de chercheurs et d’étudiants chinois travaillant dans des universités américaines ont affirmé qu’à leur retour de Chine, ils avaient été interrogés à la douane américaine, fouillés et détenus pendant de nombreuses heures. Au cours des derniers mois, en effet, de plus en plus de chercheurs médicaux ont déclaré avoir été interrogés, et certains se sont vu refuser l’entrée sur le territoire et ont été expulsés.
Les recherches qu’ils mènent dans les universités et les instituts de recherche américains ont également été affectées.
Selon un rapport publié le 1er mars par la revue universitaire américaine Science, au cours des trois derniers mois, plus d’une douzaine de ressortissants chinois titulaires d’un doctorat en sciences à l’université de Yale, à l’université Johns Hopkins et dans d’autres grandes universités de recherche américaines se sont vu refuser l’entrée aux États-Unis après avoir rendu visite à des membres de leur famille en Chine. Ils ont été immédiatement expulsés. Certains se sont vu interdire l’entrée aux États-Unis pendant cinq ans.
Selon le porte-parole du Département d’État américain, Matt Miller, le nombre de personnes concernées par cette mesure de refus d’entrée ou d’expulsion est inférieur à « un dixième de 1 % » des étudiants chinois.
Un porte-parole du service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a déclaré que « tous les voyageurs internationaux qui tentent d’entrer aux États-Unis, y compris tous les citoyens américains, sont soumis à un contrôle ». Des chercheurs américains et occidentaux ont également été reconnus coupables d’avoir volé pour le compte du PCC à des fins lucratives.
Ces dernières années, le FBI a découvert que de nombreux cas de vol de technologie impliquaient des ressortissants chinois travaillant dans des instituts de recherche ou des entreprises technologiques américains. Lorsqu’ils travaillaient aux États-Unis, ils étaient payés par le PCC pour renvoyer en Chine des informations sur les technologies américaines de pointe.
Plus de dix ressortissants chinois se seraient vu refuser l’entrée sur le territoire américain depuis novembre 2023.
La vigilance accrue contre le vol de propriété intellectuelle par le PCC ciblant les chercheurs étrangers est liée à une règle de 2020, de l’administration Trump, refusant tout étudiant diplômé ayant des liens avec la « stratégie de fusion militaro-civile » du régime chinois. Cette stratégie consiste à adopter des infrastructures et des technologies civiles pour soutenir le développement militaire.
Chung Chih-tung, chercheur adjoint à l’Institut de recherche sur la défense et la sécurité nationales de Taïwan, a exprimé à Epoch Times le 29 avril : « Le Parti communiste chinois (PCC) obtient des technologies clés légalement ou illégalement par le biais d’échanges scientifiques et technologiques dans les domaines académique et civil avec d’autres pays, et les utilise pour développer son économie et son industrie militaire. »
« Les États-Unis affirment qu’à l’heure actuelle, seulement ‘un dixième de 1 %’ a été rejeté, mais ce pourcentage augmentera de plus en plus. »
Chung Chih-tung souligne que « les États-Unis et les pays occidentaux contrôlent strictement les échanges universitaires avec la Chine afin d’empêcher le vol de technologies de pointe. C’est le résultat inévitable de la guerre technologique entre les États-Unis et la Chine, et cela reflète également l’augmentation de la concurrence hostile entre les États-Unis et la Chine. »
Ye Ning, un avocat sino-américain, a expliqué à Epoch Times le 30 avril : « Maintenant, les États-Unis y prêtent plus d’attention [aux menaces du PCC]. Ils ont commencé à prendre des mesures plus strictes dans tous les aspects des politiques de sécurité nationale et de l’application de la loi. »
« Ces Chinois devraient être au centre des préoccupations, car la recherche scientifique médicale sous le règne du PCC a impliqué trop de choses contraires à l’humanité, comme la recherche médicale sur le prélèvement d’organes humains sur des personnes vivantes et la création de virus. Il est donc absolument nécessaire de traiter ces personnes comme des cibles clés et de les surveiller de près. »
Luo Ya a contribué à la rédaction de cet article.
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