CANADA

La première ministre de la province canadienne de l’Alberta salue les points de vue « divergents » du groupe de travail sur le Covid-19

janvier 31, 2025 6:58, Last Updated: janvier 31, 2025 6:58
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La première ministre de la province canadienne de l’Alberta, Danielle Smith, déclare qu’elle n’est pas certaine lesquelles des recommandations elle compte adopter à la suite de la publication d’un récent rapport sur la gestion de la pandémie de Covid-19 qu’elle a elle-même commandé. Toutefois, elle souligne son engagement à considérer tous les points de vue.

Le groupe de travail mis en place par Mme Smith en 2022 a publié un rapport le 24 janvier sur la réponse à la pandémie de Covid-19, demandant à la province de cesser d’utiliser les vaccins contre le Covid-19 sur les enfants et les adolescents. Le rapport recommande également que les professionnels de la santé soient autorisés à explorer l’utilisation de traitements alternatifs pour combattre le virus.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD), parti d’opposition, ainsi que des médecins, dont les docteures Shelley Duggan, présidente de l’Association médicale de l’Alberta, et Joss Reimer, présidente de l’Association médicale canadienne, ont critiqué le rapport en le qualifiant « d’anti-scientifique ».

Danielle Smith a déclaré qu’il était important que les « voix divergentes » ne soient pas réduites au silence lorsqu’il s’agit de science, et que son gouvernement écouterait « toutes les voix » et procéderait à des évaluations fondées sur des données probantes. Ces remarques ont été faites en réponse à une question d’un journaliste lors d’une conférence de presse sans lien avec le sujet, le 29 janvier.

« Je sais qu’il y a eu un récit, et que ce récit a été renforcé en faisant taire les voix divergentes », a déclaré Mme Smith. « Les preuves ont évolué […] et ce qu’on nous a dit au début est un peu différent de ce que nous entendons maintenant. »

La première ministre se dit « heureuse » que le groupe de travail soit composé d’un vaste éventail de médecins afin « d’identifier les processus actuels, d’analyser les éventuels ratés, et de remettre en question certains aspects, tels que l’efficacité des masques et l’efficacité de ce vaccin chez les enfants ».

Le groupe de travail était composé de médecins et d’autres professionnels de la santé et universitaires. Il était dirigé par le Dr Gary Davidson, ancien chef du service des urgences de l’hôpital régional de Red Deer, et le Dr Jay Bhattacharya, professeur de politique de santé à l’université de Stanford et candidat de l’administration Trump à la direction des Instituts nationaux américains de la santé.

« Je crois fermement que, dans un monde axé sur la science, toutes les voix sont entendues. C’est ce qu’est la science : écouter des perspectives variées pour prendre des décisions éclairées en fonction des informations recueillies  », a affirmé Danielle Smith. « Je pense qu’il est également essentiel de restaurer le droit des médecins de s’exprimer librement sans être sanctionnés par leur ordre professionnel. »

La première ministre a déclaré qu’elle tiendrait compte des recommandations du rapport, mais a aussi souligné que son gouvernement n’avait pas encore élaboré de « programme » sur ce qu’il comptait faire.

La présidente de l’Association médicale canadienne, Dre Reimer, a déclaré que l’organisation était « alarmée » par le rapport, ajoutant qu’il était « susceptible de susciter la méfiance des communautés médicales et scientifiques ».

La présidente de l’Association médicale de l’Alberta, Dre Duggan, a affirmé que le rapport présente des « lacunes et des biais ». Selon elle, il va à l’encontre de la collaboration scientifique internationale et du consensus ayant permis de sauver « des millions de vies » durant la pandémie.

« Ce rapport s’oppose à la science et aux preuves, favorisant la désinformation. Il va à l’encontre de la collaboration et du consensus scientifiques internationaux les plus larges et les plus diligents de l’histoire », a affirmé Mme Duggan. « Ce rapport sème la méfiance. Il critique des mesures préventives de santé publique qui ont fait leurs preuves tout en promouvant des approches marginales. Il formule des recommandations qui risquent réellement de causer des dommages. »

L’auteur principal du rapport, le Dr Davidson, a déclaré qu’il s’en tiendrait à ce dernier. Il a fait remarquer que des rapports similaires avaient été publiés, notamment ceux du sous-comité spécial sur la pandémie de coronavirus aux États-Unis.

« Nous ne devrions jamais être forcés d’aller à l’encontre de ce que nous savons être les meilleures preuves et de faire quelque chose qui semble tout simplement irresponsable », a déclaré le Dr Davidson à Shan Newman, animateur du balado, après la publication du rapport.

Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait quelque chose qu’il changerait, il a répondu : « rien ».

« Après y avoir consacré plusieurs heures, je suis convaincu que c’est un bon rapport », a-t-il déclaré.

Conclusions du rapport

Le groupe de travail a analysé la manière dont les données et les renseignements ont été recueillis et utilisés pour gérer la pandémie.

Selon les auteurs du rapport, la manière dont la province a élaboré, diffusé et communiqué des données, des informations et des messages sur l’intervention d’urgence contre le Covid-19 constitue « une défaillance critique du système de santé de l’Alberta et demeure une préoccupation ».

Selon le rapport, les collèges de réglementation de l’Alberta n’ont pas effectué de révisions internes des études et des données. Les auteurs du rapport soutiennent que ces derniers ont plutôt suivi les directives du médecin hygiéniste en chef de l’Alberta.

Les mesures pour combattre le Covid-19 ont été limitées en raison des menaces et des mesures disciplinaires prises à l’encontre des professionnels de la santé, ce qui a entraîné une « gamme limitée de réponses au Covid-19 acceptables pour les autorités de la santé », selon les auteurs.

Selon le rapport, les vaccins contre le Covid-19 ne devraient être administrés qu’après une divulgation exhaustive des risques potentiels. Il recommande également de cesser de les utiliser chez les enfants et les adolescents en bonne santé. Les auteurs demandent aussi de poursuivre les recherches sur l’efficacité des vaccins.

Enfin, les auteurs ont  critiqué les confinements et remis en question l’efficacité du port du masque. Ils recommandent que le port du masque soit une décision médicale personnelle et que le public soit correctement formé sur son utilisation et sa sélection.

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