Le Japon connaîtra-t-il un jour son « Big One » à lui ? La possibilité semble réelle selon les chercheurs du pays insulaire, qui ont revu à la hausse le risque d’un séisme dévastateur dans les 30 prochaines années.
Le danger est pris très au sérieux par les autorités locales. Ce jeudi 15 janvier, un panel gouvernemental japonais a annoncé avoir relevé à jusqu’à 82% la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les trois prochaines décennies.
Le Comité de recherche sur les tremblements de terre estime désormais que la possibilité d’une telle secousse peut être évaluée entre 75 et 82%, contre une fourchette de 74 à 81% auparavant, relate France Info. « La probabilité qu’un mégaséisme se produise augmente chaque année à un rythme d’environ un point de pourcentage », a déclaré un responsable du secrétariat du Comité de recherche sur les tremblements de terre.
La culture populaire inspirée par les catastrophes passées
Il faut dire que la population japonaise semble avoir intégré le danger depuis longtemps déjà. Plusieurs séismes ont déjà ravagé le pays insulaire par le passé. En 1707, le deuxième plus puissant séisme enregistré au Japon avait carrément réveillé le Mont Fuji. Un siècle et demi plus tard, en 1854, deux autres mégaséismes ont suivi. Et comment ne pas évoquer celui de 1923, probablement la pire catastrophe naturelle de l’île principale du Japon, détruisant Tokyo et faisant plus de 90.000 morts, selon les estimations les plus basses. Les exemples sont malheureusement trop nombreux.
Par son histoire, la population nippone baigne dans la crainte d’un nouveau tremblement de terre dévastateur, à tel point que cette menace influence grandement la culture populaire. Les deux rois du film d’animation japonais s’en sont d’ailleurs fait l’écho dans leurs long-métrages, comme dans « Le Vent se lève » d’Hayao Miyazaki, légende des studios Ghibli, ou encore dans « Suzume » de Makoto Shinkai, véritable triomphe au box-office mondial. D’autres séries japonaises, comme « Japan Sinks 2020 », reviennent en longueur sur ce sujet brûlant au pays du Soleil-Levant.
Une grave alerte en 2024
En août dernier, l’alerte au mégaséisme lancée par l’agence météorologique japonaise avait sidéré l’archipel et engendré une grande inquiétude dans la population. Une appréhension exacerbée par la décision du premier ministre alors en poste, Fumio Kishida, d’annuler un déplacement en Asie centrale afin d’«assumer [sa] responsabilité dans la gestion de crise ».
Beaucoup de Japonais, qui étaient sur le point de profiter de leurs congés, ont préféré annuler leurs réservations dans les hôtels et les stations thermales situés dans les régions côtières du centre et de l’ouest de l’archipel, pour ne pas être victimes de la violente secousse possible évoquée par les autorités.
Nombreux étaient ceux qui s’étaient mis à faire des réserves de produits de première nécessité en prévision du pire, provoquant même des pénuries par endroits. Durant cette période, les magasins de la capitale limitaient les achats à un pack d’eau par personne. La position du gouvernement japonais sur ce sujet est délicate : d’un côté, informer les Japonais est primordial pour anticiper une situation difficile. De l’autre, il ne faut pas affoler le pays, ce qui ne peut être que négatif à long terme.
La crainte du « Big One » aux États-Unis
Le Japon n’est pas le seul pays à avoir quelques sueurs froides concernant les séismes. Le « Big One », susceptible d’être provoqué par la faille de San Andreas, est une menace de mégaséisme apocalyptique redoutée aux États-Unis depuis de nombreuses années. Selon plusieurs sismologues, il devrait se produire d’ici 2030.
Jeudi 5 décembre 2024, un puissant séisme de magnitude 7 s’est produit près des côtes du Nord de la Californie. Le séisme s’est produit à une cinquantaine de kilomètres des côtes californiennes, à 10 kilomètres de profondeur, et a été suivi par plus d’une dizaine de répliques, a rapporté Courrier international.
Les habitants ont immédiatement reçu après la secousse plusieurs messages d’alerte sur leur téléphone portable, les appelant à évacuer dans les plus brefs délais, relate The Washington Post. Bien qu’extrêmement puissant, ce tremblement de terre n’a pas causé de dégâts majeurs. Malgré tout, ce dernier a été comme une piqure de rappel pour le Golden State, qui redoute un scénario similaire à celui de 1906 à San Francisco.
Un certain Alois Irlmaier, célèbre voyant outre-Rhin mais peu connu par chez nous, aurait prédit un tremblement de terre dévastateur qui concernerait particulièrement les États-Unis. Rendu célèbre par ses prédictions pendant la Deuxième Guerre mondiale, de hauts responsables politiques allemands, comme le chancelier Konrad Adenauer, mais aussi l’ambassadeur américain de Ronald Reagan, Rozanne L. Ridgway, venaient lui demander conseil, comme le raconte l’ouvrage de Claude d’Elandil : « Alois Irlmaier, Biographie et Prophéties ». Espérons quand même que ce fatal évènement, aux conséquences apocalyptiques, ne se produise pas de notre vivant, s’il doit advenir.
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