Des saucisses empoisonnées dans la forêt, c’est la découverte sordide qu’un homme a fait sur la commune de Saint-Baldoph, située près de Chambéry en Savoie. Le maire, Valentin Hachet, met en garde les propriétaires d’animaux de compagnie, qui pourraient être victimes d’une grave intoxication en les ingérant, voire mourir.
Mais qui donc a pu mettre ces saucisses truffées de mort-aux-rats dans le bois des châtaigniers à Saint-Baldoph ? Sur son compte Facebook, la mairie a alerté les marcheurs, dévoilant dans sa publication l’une des saucisses en question. Celle-ci présente des morceaux bleus. Il s’agit précisément du poison.
Un danger pour les animaux, mais aussi pour les enfants
Le promeneur qui a fait cette découverte a trouvé une dizaine de saucisses empoisonnées ce mardi 8 avril, comme le rapporte Ici Pays de Savoie. Ce jour-là, il était accompagné de son chien. Heureusement, l’animal n’a pas ingurgité le poison. L’homme a aussitôt alerté la mairie avant de porter plainte à la gendarmerie.
« Surveillez vos animaux de compagnie », a ensuite prévenu la municipalité sur le réseau social. Même si aucune victime n’est à déplorer, la présence de ces saucisses interroge.
Tout comme le maire, qui a qualifié ce comportement d’« inadmissible », les habitants de Saint-Baldoph sont choqués. Dominique, propriétaire d’un rottweiler de six ans, se balade souvent avec son chien dans le bois des châtaigniers. « C’est injuste. Ces gens-là, il ne vaut mieux pas qu’on les attrape, je pense qu’on leur ferait manger », a-t-il lancé, pointant la gravité des faits.
Pour Anne, ces saucisses ne sont pas seulement dangereuses pour les animaux mais aussi pour les enfants, qui « touchent à tout » et mettent « tout à la bouche ». Bien qu’agacée de voir des crottes de chiens joncher le sol alors que des sacs sont mis à la disposition de leurs maîtres, cette mère de famille qualifie cependant un tel geste d’« intolérable ».
« Jusqu’où va aller la bêtise humaine »
Valentin Hachet pense que ces saucisses ont pu être mises aussi bien pour se venger des chiens, « puisque c’est sur un sentier de promenade », qu’à destination des renards afin de protéger les poules de ce prédateur. Quoi qu’il en soit, l’édile estime que cela n’est « pas acceptable ».
« On comprend que certaines personnes puissent être excédées par les incivilités des chiens qui ne sont pas tenus, qui peuvent faire leurs déjections, qui ne sont pas ramassées », reconnaît néanmoins l’édile tout en se demandant pourtant « jusqu’où va aller la bêtise humaine ».
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