Mercredi dernier, à la sortie de l’hémicycle, Jean-Luc Mélenchon, agacé par une question, a imité l’accent du sud d’une journaliste.
Des propos que le député du Bas-Rhin n’a toujours pas digérés. Lors des questions au gouvernement, mardi dernier, Bruno Studer, élu de La République en marche !, a forcé son accent alsacien, répondant, sans le citer, à Jean-Luc Mélenchon qui s’est récemment moqué de l’accent du sud d’une journaliste.
« Pourquoi est-ce que j’ai envie de prendre l’accent alsacien ? Peut-être parce que c’est au nom de cet accent qu’en Alsace, nous avons subi des moqueries, des brimades (…) parfois même des règlements de comptes sanglants », a lancé Bruno Studer, président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée.
« Vive l’Alsace, vive la République et tous les accents de France, de Strasbourg et même de Marseille », a conclu le député du Bas-Rhin. « Merci de ce moment glottophile », a répondu Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale. Auparavant, Jacques Cattin, député des Républicains du Haut-Rhin, avait lui aussi posé avec un fort accent une question sur les travailleurs saisonniers.
Une humiliation, largement relayée sur les réseaux sociaux, dénoncée par de nombreux journalistes et parlementaires. La députée LREM, Laetitia Avia, avait annoncé, dans la foulée, le dépôt d’une proposition de loi contre les discriminations linguistiques ou « glottophobie ».
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