Le rachat de Twitter par Elon Musk représente un bouleversement important dans le discours politique américain.
Pendant des années, les démocrates et les médias ont amplifié leurs voix de manière artificielle grâce à la relation étroite qu’ils entretenaient avec de nombreuses entreprises technologiques, donnant l’impression que leurs idées et leurs politiques étaient plus acceptables qu’elles ne l’étaient en réalité.
Le problème fondamental : Twitter fonctionne comme une place publique. La mise en valeur artificielle de certaines idées et opinions combinée à la suppression active d’autres a un impact direct sur le discours et le débat publics.
Contrôler cette place publique constitue un immense avantage pour les démocrates, les médias, les mondialistes et la bureaucratie gouvernementale. C’est pourquoi ils se sont opposés à l’offre de rachat d’Elon Musk.
Il ne s’agit pas seulement de perdre le contrôle du débat public à l’avenir. Les actions de ceux qui contrôlaient le narratif grâce à Twitter pourront désormais être examinées par Musk, qui a déjà fait savoir qu’il soumettrait l’algorithme secret de Twitter à un examen public.
Twitter restreint depuis longtemps la liberté d’expression. Une méthode largement utilisée est le shadow banning, c’est‑à‑dire la limitation de la visibilité des tweets d’un compte donné. Autre méthode, moins discrète, le bannissement pur et simple des comptes que Twitter juge problématiques ou offensants.
Musk lui‑même a fait l’objet d’un shadow banning dans les jours qui ont précédé l’acceptation de son offre – ce dont il a même plaisanté – alors qu’il était déjà propriétaire de plus de 9 % de Twitter.
Si Musk procède à l’acquisition de Twitter de manière méthodique, il va tenter de comprendre le fonctionnement de l’algorithme de Twitter, puis supprimer progressivement les codes qui ciblent les conservateurs, ramenant ainsi Twitter à sa vocation première, celle d’être une plateforme de micro‑blogging où chacun peut partager ses pensées et ses idées, qu’il soit riche et célèbre, un quidam lambda et pauvre.
Les démocrates et les grands médias redoutent ce changement. On ne veut pas de règles du jeu équitables. Voilà qui explique partiellement la forte opposition au rachat de Twitter par Musk. Mais ce n’est pas la seule raison.
Certains au pouvoir ne veulent pas que l’algorithme de Twitter soit dévoilé. Cela fournirait la preuve définitive que de nombreuses voix s’exprimant sur des sujets allant de l’identification de genre à l’ordinateur portable de Hunter Biden ont été pris pour cible, harcelées et brutalement censurées.
La classe dirigeante ne veut pas perdre le pouvoir que ce niveau de contrôle lui confère. Ces mêmes personnes s’inquiètent aussi du fait que le système de messagerie directe de Twitter ne puisse pas être supprimé ou crypté.
Certains de ces problèmes ont été mis en lumière lorsque Twitter a été piraté le 15 juillet 2020. Des comptes appartenant à des personnalités ont été compromis et utilisés pour envoyer des tweets contenant des arnaques au bitcoin, notamment ceux de l’ancien président Barack Obama, du rappeur Kanye West, d’Apple et de Musk lui‑même.
Au moment où ces comptes ont été piratés, une capture d’écran du panneau d’administration de Twitter était publiée. On pouvait y voir comment les administrateurs et les ingénieurs de Twitter étaient autorisés à mettre des personnes sur liste noire et à les exclure via un simple bouton.
Ce que cette capture d’écran révélait quant à l’accès et le contrôle des administrateurs n’a jamais été approfondi. Les ingénieurs de Twitter avaient‑ils tous accès à cette option ? Est‑ce que tout le monde pouvait être banni pour une raison quelconque, voire sans raison ? En tant que nouveau propriétaire de la plateforme, Musk devra non seulement retravailler le fonctionnement et les conséquences des options à disposition des administrateurs, mais il devra aussi examiner les utilisations abusives qui ont pu être faites par le passé.
L’algorithme de Twitter sera également un défi. Il s’agit de l’ensemble des ordres qui guident les ordinateurs internes de Twitter pour décider de quels comptes et messages doivent être promus ou écartés. L’algorithme choisit les tweets qui figurent dans le flux des meilleurs tweets. L’algorithme définit également le fil conducteur de la journée en décidant du contenu de la colonne « Quoi de neuf ». Il favorise certains sujets et en minimise ou en censure d’autres. En bref, l’algorithme est l’arbitre qui détermine l’orientation du débat politique public.
Musk a déjà fait savoir publiquement qu’il souhaitait examiner de très près les rouages de l’algorithme de Twitter, allant même jusqu’à dire, dans une récente interview, qu’il voulait rendre l’algorithme public afin que son examen détaillé puisse faire l’objet d’un débat public.
Ce que Musk veut faire avec l’algorithme est révolutionnaire. Les effets de cette divulgation publique auront une portée considérable, s’étendant peut‑être aux membres du gouvernement. L’examen ouvert et public des moteurs sous‑jacents au discours politique des États‑Unis– comment ces moteurs ont été déterminés par une petite poignée de personnes – s’avérera probablement très instructif.
La publication de l’algorithme de Twitter sur un site de partage d’informations comme GitHub apporterait une transparence totale à l’ensemble de la plateforme de Twitter. Elle révélerait définitivement, une fois pour toutes, comment certains discours sont promus alors que d’autres sont supprimés. En mettant tout cela au grand jour, un débat ouvert et équitable pourrait avoir lieu, comme le suggère Musk, sur les choix effectués par Twitter et sur les mesures à prendre pour corriger le tir.
En fin de compte, la plupart des gens veulent simplement de l’équité – des règles du jeu équitables. Idéalement, ce changement fondamental ramènera Twitter à ses origines, où n’importe qui, riche ou pauvre, célèbre ou non, pouvait publier ses idées. Les pensées et les idées qui ont du succès seront élevées naturellement, sans l’intervention indésirable des employés de Twitter ou d’un algorithme secret.
Un autre problème majeur auquel Musk sera confronté est la relation en privé entre Twitter et le gouvernement. Twitter a déjà confirmé être « en communication régulière avec la Maison Blanche sur un certain nombre de questions critiques, y compris la désinformation liée au Covid‑19. »
Malgré les commentaires publics émis par la Maison Blanche, il est tout à fait inconstitutionnel que le gouvernement coopère avec les grandes entreprises technologiques pour interdire les idées dissidentes et la liberté d’expression.
La collusion entre des représentants du gouvernement et Twitter a été mise en lumière récemment. Lorsque certains courriels d’Anthony Fauci ont été publiés en vertu de la loi d’accès à l’information. Un des e‑mails au moins suggérait fortement que Fauci et l’ancien directeur des Instituts nationaux de la santé, Francis Collins, avaient joué un rôle direct dans l’interdiction du site d’informations financières Zerohedge sur Twitter.
ZeroHedge avait publié un premier article sur la fuite possible du virus d’un laboratoire de Wuhan. Le Dr Fauci et son groupe ont signalé l’article dans des courriels internes. Un jour plus tard, ZeroHedge était banni de Twitter. Il sera très intéressant de revoir les échanges entre l’équipe du Dr Fauci et Twitter à cette époque.
Il sera tout aussi intéressant d’examiner les communications des dirigeants de Twitter avec les acteurs et les responsables gouvernementaux, ainsi que celles des autres Big Tech lorsque, juste avant l’élection présidentielle de 2020, les géants technologiques américains ont soudainement décidé à l’unisson d’interdire tout compte rendu de l’article du New York Post qui dénonçait la corruption de la famille Biden.
Twitter était allé jusqu’à interdire aux utilisateurs de parler de cet article en privé, via des messages directs.
Le président Donald Trump a également été radié de Twitter le 8 janvier 2021. Soit deux jour après le retrait Trump de toutes les autres plateformes de médias sociaux, ce qui laisse penser qu’il y a eu des querelles en coulisses. Jack Dorsey, le directeur général de Twitter en poste à l’époque, n’était peut‑être pas tout à fait d’accord avec cette action collective.
Officiellement, le retrait de Trump a été décidé parce que son tweet annonçant qu’il n’assisterait pas à l’investiture de Biden enfreignait la politique de Twitter. Cette excuse n’a bien sûr jamais été vérifiée. Il est certain qu’une forte pression extérieure a été exercée sur Twitter pour qu’il bannisse Trump, comme d’autres entreprises technologiques l’avaient déjà fait. La vraie question est de savoir d’où provenait cette pression.
Un examen attentif des communications qui ont eu lieu au moment de la destitution de Trump fournira un éclairage unique sur les manœuvres en coulisses. Et Musk, s’il choisit de le faire, peut maintenant revenir sur cette question pour savoir exactement ce qui s’est passé et pourquoi. On peut penser qu’il pourra ainsi rétablir le compte de Trump et démentir la raison pour laquelle il a été banni en premier lieu.
Savoir si Trump souhaite être réintégré est une toute autre question. Un retour sur Twitter lui ferait perdre des centaines de millions de dollars en ravageant sa propre entreprise de médias sociaux, Truth Social. En effet, selon certaines informations, Trump restera sur sa propre plateforme.
Trump sera peut‑être invité à revenir, il reviendra éventuellement de lui‑même. Quoi qu’il en soit, cela ne changera rien au bouleversement énorme provoqué par Musk. Permettre au débat politique de redevenir véritablement libre sur la place publique mondiale est bien plus important que Trump.
Le rachat de Twitter par Musk met concrètement fin au contrôle des démocrates et des médias mainstream ont exercé sur le discours politique américain, au moment des élections 2020 avec l’ordinateur portable de Hunter Biden notamment. Ce rachat met également fin au contrôle des narratifs internationaux, qu’il s’agisse du virus, des confinements, ou de la guerre en Ukraine.
Il y aura également un rééquilibrage indirect de l’opinion politique. Les grands médias et le comité national démocrate (DNC) verront leur impact réduit par le rétablissement d’un terrain de jeu équitable. Le DNC et ses alliés médiatiques ne vont pas apprécier de devoir renoncer à ce pouvoir. Ils pourraient éventuellement lancer leur propre Twitter épuré, mais il est probable qu’ils se heurtent aux problèmes déjà rencontre avec Parler et Gab. En définitive, il n’y a qu’une seule véritable place publique. Pour la première fois depuis de nombreuses années, tout le monde sera mis sur un pied d’égalité.
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