Le président américain Donald Trump a demandé au président russe Vladimir Poutine de cesser ses frappes sur l’Ukraine, après que Kiev a été pilonné par des missiles et des drones jeudi.
M. Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social : « Je ne suis pas content des frappes russes sur KIEV. Pas nécessaires, et à un moment très mal choisi. Vladimir, STOP ! 5000 soldats meurent chaque semaine. Il faut CONCLURE l’accord de paix ! »
Le gouvernement ukrainien a déclaré qu’au moins 9 personnes ont été tuées et plus de 70 blessées lors de l’attaque la plus importante dans la capitale depuis juillet 2024.
L’administration militaire de la ville de Kiev a déclaré sur sa chaîne Telegram qu’un certain nombre de drones et de missiles balistiques avaient frappé la ville.
Les opérations de sauvetage se poursuivent ce jeudi pour tenter de retrouver d’autres corps sous les débris, et l’on craint que le bilan ne s’alourdisse.
Les frappes ont eu lieu alors que le gouvernement américain cherche à négocier une trêve en Ukraine.
Mercredi, M. Trump a accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky de prolonger le « champ de bataille » en refusant de céder la péninsule de Crimée à la Russie dans le cadre d’un accord de paix.
La Crimée, à majorité ethnique russe, a été transférée à la république soviétique d’Ukraine en 1954 par le dirigeant de l’Union soviétique de l’époque, Nikita Khrouchtchev.
Elle a été intégrée à l’État lors de l’indépendance de l’Ukraine en 1991, mais des séparatistes se sont détachés de Kiev en 2014, et la Russie l’a annexée plus tard dans l’année, après avoir organisé un référendum.
Le dirigeant ukrainien – qui a été élu président en 2019 et est resté au pouvoir parce que les élections ont été reportées jusqu’à la fin de la guerre – a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’accepterait pas de céder les territoires occupés par la Russie depuis l’invasion de février 2022.

Volodymyr Zelensky pointe du doigt Moscou
M. Zelensky a rappelé le 24 avril que l’Ukraine avait accepté la proposition de cessez-le-feu présentée par les États-Unis il y a 44 jours, mais que Moscou avait poursuivi ses attaques.
Plus tard dans la journée de jeudi, M. Trump doit rencontrer le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, pour discuter de la guerre en Ukraine et des tarifs douaniers réciproques.
La Norvège, membre de l’OTAN et grand allié de l’Ukraine, partage une frontière de 200 km avec la Russie.
Une réunion prévue en début de semaine à Londres entre les ministres des Affaires étrangères pour discuter des propositions de paix entre la Russie et l’Ukraine a été reportée sine die.
Cette brusque annulation est intervenue peu après que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annulé un voyage prévu à Londres, où il devait participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères.
Le 18 avril, M. Rubio a affirmé que les États-Unis étaient prêts à « abandonner » les efforts visant à négocier un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine s’il n’y avait pas de progrès dans les prochains jours.
Le même jour, la ministre ukrainienne de l’Économie, Yulia Svyrydenko, a signé un protocole d’intention avec les États-Unis, ouvrant la voie à un accord sur les minerais de terres rares qui doit être finalisé cette semaine.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, devait se rendre à Washington en début de semaine pour rencontrer le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, et finaliser l’accord.
L’Ukraine possède d’importants gisements de terres rares – notamment de graphite, de lithium et de titane – utilisées dans l’électronique, ainsi que de l’uranium.
Les détails de l’accord n’ont pas été rendus publics et il n’est pas certain qu’il contienne les garanties de sécurité que M. Zelensky avait exigées pour prévenir une future agression russe.
L’accord sur les minéraux devait initialement être signé le mois dernier, mais il n’avait pas été conclu après que M. Zelensky s’était heurté publiquement avec M. Trump et le vice-président américain JD Vance dans le Bureau ovale, à Washington, le 28 février.
M. Zelensky avait par la suite qualifié cette querelle de « regrettable » et promis qu’il signerait l’accord sur les minéraux.
Avec l’Associated Press
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