L’administration Trump a temporairement suspendu la diffusion d’informations de santé émanant des agences fédérales de santé vers la population jusqu’à la fin du mois.
Dans un mémo du 21 janvier, la secrétaire par intérim du ministère de la Santé et des services sociaux (Department of Health and Human Services, HHS), Dorothy Fink, a informé les responsables des agences d’une « pause immédiate » dans les annonces, les communiqués de presse, les publications sur les réseaux sociaux, les règlements et les directives jusqu’à l’approbation de ces communications par une personne désignée.
Les agences concernées sont celles sous la supervision du ministère de la Santé, comme les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la Food and Drug Administration (FDA), les Instituts nationaux de la santé (National Institutes of Health, NIH), etc. La période de suspension est en vigueur jusqu’au 1er février, selon le mémo.
La pause annoncée par Mme Fink englobe tout ce qui peut être publié dans le Registre fédéral, ainsi que dans la publication hebdomadaire des CDC intitulé « Morbidity and Mortality Weekly Report » (« Rapport hebdomadaire sur la morbidité et la mortalité »), qui présente des études et émet des alertes sur une variété de sujets de santé. Aucune publication n’a été faite dans la publication des CDC depuis le 16 janvier, soit quatre jours avant l’investiture du président Donald Trump.
Mme Fink a indiqué dans le mémo que certaines exceptions seraient accordées pour les communications relatives à « des fonctions critiques en matière de santé, de sécurité, d’environnement, de finances ou de sécurité nationale ». Toutefois, ces déclarations doivent faire l’objet d’un examen préalable.
Le 21 janvier, la FDA a émis des avis sur les lettres d’avertissement envoyées aux entreprises. Le CDC a publié plusieurs déclarations, annonces et documents de recherche sur son site web les 21 et 22 janvier.
Mme Fink, endocrinologue et fonctionnaire de carrière qui a dirigé le Bureau de la santé des femmes du ministère de la Santé et des Services sociaux, a été nommée par Donald Trump comme secrétaire intérimaire du ministère de la Santé et des services sociaux dans l’après-midi du 20 janvier, selon un avis publié par la Maison-Blanche. Elle exercera ses fonctions jusqu’à la confirmation par le Sénat de Robert F. Kennedy Jr, choisi par le président, au poste de directeur de l’agence.
Les audiences de M. Kennedy, ancien candidat indépendant à la présidence l’année dernier avant de se retirer et de soutenir Donald Trump, débuteront au Sénat dès que les documents seront transmis à la chambre haute, a confirmé le sénateur Bill Cassidy aux médias locaux.
« On m’a dit que les documents pourraient arriver d’ici aujourd’hui, et nous pourrions alors programmer les auditions », a déclaré M. Cassidy au Shreveport Times le 21 janvier.
Longtemps critique à l’égard de certains vaccins, M. Kennedy a récemment soutenu un slogan lié à Donald Trump, « Make America Healthy Again ». De son côté, M. Trump a déclaré, lors d’un rassemblement préélectoral à New York qu’il demanderait à M. Kennedy de « se déchaîner » sur les agences de santé américaines. Lors d’une conférence l’année dernière, M. Kennedy a déclaré qu’il souhaitait licencier 600 personnes travaillant au NIH, qui supervise la recherche sur les vaccins, et les remplacer par 600 nouvelles recrues.
« Nous devons agir rapidement et nous voulons que ces personnes soient en poste dès le 20 janvier, afin que 600 personnes puissent entrer dans les bureaux des NIH le 21 janvier et que 600 autres puissent en sortir », a déclaré M. Kennedy.
Donald Trump a choisi l’ancien représentant républicain de Floride, Dave Weldon, un médecin, pour diriger les CDC. Il a également choisi le chirurgien Marty Makary, de l’université Johns Hopkins, pour diriger la FDA.
Epoch Times a contacté la FDA, le CDC et le ministère américain de la Santé et des services sociaux pour obtenir leurs commentaires le 22 janvier.
Associated Press a contribué à cet article.
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