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Le Conseil d’État a examiné la célébration de la fête juive de Hanouka à l’Élysée

septembre 26, 2024 18:15, Last Updated: septembre 26, 2024 18:31
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Le Conseil d’État s’est penché jeudi sur l’affaire de l’allumage des bougies de Hanouka à l’Élysée, qui avait suscité une vive polémique en décembre dernier sur une possible atteinte à la laïcité.

Emmanuel Macron avait été très critiqué pour avoir laissé, le 7 décembre 2023, le grand rabbin Haïm Korsia allumer dans la salle des fêtes de l’Élysée la première bougie du candélabre de la fête juive des lumières.

La plus haute juridiction administrative était saisie par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Association des libres penseurs de France qui lui demandaient « d’annuler la décision par laquelle le Président de la République a autorisé la tenue » de cette cérémonie. Lors de l’audience, le rapporteur public a souligné que la requête « n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie ».

Une décision rendue ultérieurement

La célébration était intervenue lors de la remise à Emmanuel Macron du prix annuel Lord Jakobovits de la Conférence des rabbins européens, qui récompense la lutte contre l’antisémitisme et la sauvegarde des libertés religieuses. Le Président de la République a « organisé une cérémonie de remise d’un prix » mais « aucunement une cérémonie religieuse », a estimé le rapporteur, en rappelant que la séquence « a duré deux minutes ». Qu’un rite religieux ait été accompli par un participant « ne relève pas d’une décision de l’organiser », selon lui.

De plus le chef de l’État « peut recevoir des représentants de tous les cultes » pour assister à une telle cérémonie « sans heurter le principe de laïcité », a-t-il ajouté, en se prononçant pour le rejet de la requête. La décision sera rendue ultérieurement.

« L’idée était de faire de la pédagogie autour du principe de laïcité qui est mal connu », a expliqué à l’AFP Marion Ogier, avocate de la LDH. « Beaucoup de choses fausses ont été dites » à l’époque, par exemple « qu’il était logique de célébrer une cérémonie à l’Élysée », a-t-elle ajouté. Et « par pédagogie il fallait que la Ligue demande au Conseil d’État de se prononcer sur ce principe », même si la LDH pourrait perdre « sur une question de technique contentieuse ».

Pour répondre aux critiques suscitées par cette affaire, Emmanuel Macron avait invoqué l’esprit de « concorde ». L’événement n’avait pas été annoncé par l’Élysée mais des vidéos, largement visionnées sur les réseaux sociaux, avait suscité la controverse, principalement à gauche.

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